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L'Italie réclame au Louvre la restitution de sept pièces de l'Antiquité à la provenance douteuse

Ces antiquités seraient passées entre les mains de marchands d'art italiens condamnés ou soupçonnés de trafic avant d'être acquises dans les années 80 et 90 par le musée du Louvre.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pyramide du Musée du Louvre, 21 juin 2023 (BENOIT DURAND / HANS LUCAS)

L'Italie réclame au Louvre la restitution de sept pièces de l'Antiquité vraisemblablement pillées avant leur acquisition, a indiqué vendredi le musée parisien à l'AFP, confirmant une information du Monde.

Le quotidien a révélé "une instruction toujours en cours" pour déterminer avec certitude l'itinéraire de ces pièces. Selon ses informations, cette enquête permettrait le retour de ces œuvres dans la péninsule.

Une porte-parole du Louvre a indiqué à l'AFP que la liste avait été transmise en février par le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano, venu pour préparer l'exposition Naples à Paris : le Louvre invite le musée de Capodimonte. Cette liste n'est pas publique.

"Je considère que des œuvres qui ont une provenance douteuse sont une tache dans les collections du Louvre. Nous devons assumer et examiner cela avec rigueur et lucidité", a déclaré au Monde la présidente du Louvre, Laurence des Cars.

Achetées à des marchands d'art condamnés ou soupçonnés de trafic d'antiquités

Confiées au département des antiquités grecques, étrusques et romaines, ces pièces ont été achetées par le Louvre entre 1982 et 1995. Elles ont en commun d'être passées entre les mains de marchands d'art italiens condamnés ou soupçonnés de trafic d'antiquités, Giacomo Medici, Gianfranco Becchina et Edoardo Almagia.

Selon Le Monde, la plus emblématique est une amphore du Ve siècle avant Jésus-Christ attribuée au "peintre de Berlin" (la ville où le style reconnaissable de cet artiste grec a été authentifié). On trouve également des vases grecs du "peintre d'Ixion" (IVe siècle avant JC) et à la manière du "peintre d'Antiménès" (VIe siècle avant JC).

Contacté par l'AFP, le ministère italien de la Culture n'a pas répondu dans l'immédiat.

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