Cet article date de plus d'onze ans.
L'Unesco appelle à protéger le patrimoine culturel du Mali
La directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a appelé mardi les forces militaires maliennes et françaises à protéger le patrimoine culturel du Mali, déjà gravement endommagé par les islamistes à Tombouctou.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Invoquant la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en situation de conflit, Mme Bokova a adressé une lettre aux autorités maliennes et françaises, les appelant au respect de ce texte qui "interdit d'exposer les biens (culturels) à une destruction ou à une détérioration".
"La destruction en 2012 des sites du patrimoine du Mali, notamment les mausolées à Tombouctou, a suscité une vague d'indignation légitime dans le monde entier. L'intervention militaire doit permettre de protéger les populations et de sécuriser le patrimoine culturel malien", souligne-t-elle dans un communiqué.
En juillet et en octobre, les islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi, qui considèrent la vénération des saints comme "de l'idolâtrie", avaient suscité un tollé général en détruisant des mausolées en terre dans l'enceinte de la plus grande mosquée de Tombouctou, classée patrimoine mondial en péril. Ils avaient récidivé en détruisant en octobre d'autres mausolées qui témoignent de l'âge d'or de la ville au 16e siècle.
Des éléments topographiques fournis aux états-majors
En prévision des opérations militaires, l'Unesco indique avoir "fourni aux états-majors concernés les éléments topographiques relatifs à la localisation des sites, ainsi que des brochures individuelles d'information à l'attention des soldats".
En prévision des opérations militaires, l'Unesco indique avoir "fourni aux états-majors concernés les éléments topographiques relatifs à la localisation des sites, ainsi que des brochures individuelles d'information à l'attention des soldats".
Le Mali compte quatre sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco (Tombouctou, le Tombeau des Askia à Gao, la ville ancienne de Djenné près de Mopti et les falaises du pays Dogon).
"Ce patrimoine culturel, associé notamment au développement de l'éducation de qualité, est un pilier de la reconstruction de la paix et de la société au Mali", estime l'agence de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.