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La pluie de samedi n'a pas arrêté les amateurs de patrimoine

Les visiteurs étaient au rendez-vous samedi 14 septembre 2013 pour les 30e Journées du patrimoine, n'hésitant pas à patienter longtemps, malgré la pluie, devant les sites vedette comme l'Élysée, l'Assemblée nationale ou le Sénat. Un succès largement partagé par tous les sites accessibles en France. Douze millions de curieux étaient attendus pour ce grand rendez-vous de septembre.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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File d'attente devant le ministère des Affaires Etrangères
 (MEUNIER AURELIEN/SIPA)
A l'Élysée, il faut s'armer de patience pour découvrir pour la première fois une trentaine de présents offerts au président de la République, contempler le collier de Grand-Maître de la Légion d'honneur et admirer plusieurs voitures historiques de la présidence (Berliet, Torpedo ...). François Hollande est venu saluer les visiteurs avec sa compagne Valérie Trierweiler.
Un studio photo installé dans la cour permet de prendre une photo-souvenir sur le perron: les visiteurs peuvent ensuite récupérer le cliché numérique sur le site de l'Élysée.
 
- A l'Assemblée nationale, le président Claude Bartolone a accueilli les visiteurs dès 09H30, pour une visite sous le signe de Delacroix, dont on célèbre le 150e anniversaire de la mort, avec plusieurs salles ornées de ses peintures ouvertes
au public, et de Diderot (tricentenaire de la naissance). Deux volumes de planches de la célèbre encyclopédie sont notamment exposés.
 
- Un mini-salon de l'Agriculture est installé au ministère de l'Agriculture, avec un marché gourmand, la visite du potager du ministre et des chiens de troupeaux au travail avec oies et moutons.
 
 
Rue de Valois, au ministère de la Culture, le public pouvait découvrir le manuscrit de "Du côté de chez Swann", que Marcel Proust a publié à compte d'auteur il y a cent ans, faute d'avoir trouvé un éditeur (prêt de la Bibliothèque nationale de France).

 
La RATP dévoile au public un siècle de matériel roulant, des premières rames en bois aux wagons modernes du RER, sur le site de Villeneuve-Triage (Val-de-Marne). Dans cet immense hangar, les visiteurs peuvent aussi voir des tramways et les bus à plate-forme des années 30, avec lesquels la régie propose cette année encore de traverser Paris au départ de la Maison de la RATP.
 
- La prison Montluc de Lyon, ancien lieu de tortures et d'exécutions durant l'Occupation allemande, où fut détenu Jean Moulin, ouvre pour la première fois ses caves -- deux cellules de 8 m2 éclairées par un soupirail. C'est là qu'étaient incarcérés le temps d'une nuit des prisonniers que les gardiens voulaient isoler à leur arrivée ou après les épreuves des interrogatoires. Plusieurs rescapés, dont la résistante Hélène Berthaud, membre du mouvement Combat, torturée et condamnée à mort avant d'être sauvée à la Libération, doivent témoigner au cours du week-end.
 
- L'ancien camp de concentration du Struthof (Bas-Rhin), en cours de restauration, ouvre exceptionnellement les vestiaires où les déportés devaient se déshabiller et une partie de la sinistre baraque crématoire.
 
- A Roubaix, la villa Cavrois réalisée en 1932 par l'architecte Robert Mallet-Stevens et rachetée en 2001 par l'État est ouverte exceptionnellement et jusqu'au 29 septembre. 
 
Un vase géant, 17 fois plus grand que l'original, permet de contempler sous toutes ses coutures un vase grec antique mystérieux (6e siècle avant J-C), peut-être vase à onguent ou vase funéraire, au Palais des Beaux-Arts de Lille, un des lieux les plus courus de la région pendant ces Journées du Patrimoine.
 
L'ancienne chocolaterie Menier à Noisiel (Seine-et-Marne) est l'un des sites les plus prisés des visiteurs, avec son moulin spectaculaire adossé aux berges de la Marne, le premier bâtiment à structure métallique porteuse et apparente. On n'y
respire hélas plus l'odeur du chocolat...
 
- A Labry, en Meurthe-et-Moselle, des passionnés de la Grande Guerre ont reconstitué un bivouac de poilus, tandis qu'au château de Pange, près de Metz, les visiteurs sont accueillis par des acteurs en costume de l'époque napoléonienne.
 
Au lieu de marcher, on peut traverser Bordeaux en véhicules anciens, à raison de 35 euros par véhicule. Un circuit est également proposé dimanche à bord d'un autobus datant de 1935.
(AFP)

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