La prestigieuse collection de Robert de Balkany aux enchères
Présenté comme "l'une des plus importantes collections en arts décoratifs et tableaux en vente publique en France", cet ensemble de 800 lots sera dispersé lors de trois ventes, dont la principale se tient ce mardi soir chez Sotheby's (estimation : entre 10 et 17 millions d'euros). Les deux autres ventes ont lieu les 28 et 29 septembre.
La collection, qui comprend notamment des tableaux du Tintoret et de Van Dyck, provient du somptueux hôtel particulier parisien de Robert Zellinger de Balkany, entrepreneur français d'origine hongroise décédé en 2015, qui a été à l'origine de nombreux centres commerciaux, notamment Parly II en région parisienne.
Un meuble du début 17e estimé à 2 millions d'euros environ
Le lot phare est un cabinet en pierres dures, ébène et bronze, datant du début du XVIIe siècle, ayant appartenu au pape Paul V Borghèse, qui a ensuite fait partie des collections royales anglaises de George IV. Estimé "autour de 2 millions d'euros", il avait été acheté lors d'une vente aux enchères à Londres en 1959 par le père du collectionneur, Aladar Zellinger de Balkany, sur les conseils de son fils.Parmi les pièces remarquables qui meublaient cet hôtel de Feuquières, situé au 62 rue de Varenne, en face de l'hôtel Matignon, une suite estampillée Bernard Molitor, de la fin de l'époque Louis XVI vers 1790. Classée "monument historique", elle est composée d'une commode (estimée entre 300.000 et 500.000 euros) et d'un secrétaire à abattant (estimé entre 150.000 et 300.000 euros).
À noter également, deux armoires à médaille, l'une par l'atelier d'André-Charles Boulle (estimées entre 600.000 et 1 million d'euros).
Parmi les nombreuses pièces d'horlogerie qui étaient la passion de ce collectionneur, une spectaculaire horloge musicale signée du Britannique Charles Clay, datant du début du 18e siècle, est estimée entre 180.000 et 250.000 euros. Une pendule "au Jour et la Nuit" en bronze patiné et doré d'époque Régence par André-Charles Boulle est estimée entre 300.000 et 500.000 euros.
Des tableaux de Van Dyck et du Tintoret
Côté tableaux anciens, un portrait en pied de la comtesse Carnarvon du peintre flamand Antoine Van Dyck (1599-1641) est estimé entre 800.000 et 1,2 million d'euros, un portrait de Nicola Doria par le peintre vénitien Le Tintoret entre 200.000 et 300.000 euros. Attribué au Tintoret, un tableau monumental représente la bataille de Lépante du 7 octobre 1571 (estimation: 300.000-500.000 euros).Le portrait animalier est aussi présent dans cette collection, avec le chien blanc du vicomte Gormanston, réalisé par le peintre anglais George Stubbs (estimé entre 200.000 et 300.000 euros).
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