La renaissance des jardins de Joséphine Baker au château des Milandes
C'est un château niché au fond de la vallée, en plein coeur du Périgord Noir et en bordure de la Dordogne, un lieu chargé d'histoire et d'émotion où s'est réfugiée Joséphine Baker. La célèbre meneuse de revue a passé plus de 20 ans en Dordogne, dans sa propriété des Milandes avec ses 12 enfants adoptifs.
Si Le château abrite déjà un musée des vestiges de la star, la nouvelle propriétaire a décidé de rénover les magnifiques jardins en souvenir de celle qui aurait fêté ses 110 ans cette année. Ce vaste jardin, planté de grands chênes était entretenu à l'époque par 15 jardiniers. Joséphine Baker y avait même fait installer des volières, et des paons s'y promenaient librement.
Créés en 1908 par le principal paysagiste de Paris, Jules Vacheron, ces jardins ont été entièrement rénovés. Quelques 6000 végétaux, dont 600 rosiers, ont été plantés dans ce parc de près de 5 hectares. Un projet qui aurait certainement plu à Joséphine Baker qui, loin du show business parisien, aimait s'y ressourcer et cultiver ses fleurs.
Reportage : Mélina Boeti - Pascal L'epée - Sophie Giraud
Joséphine Baker a marqué les esprits dans ce village de Dordogne avec sa tribu arc-en-ciel. La danseuse excentrique et généreuse avait fait de sa propriété "le village du monde et la capitale de la fraternité universelle". Elle y abrita même des maquisards pendant la seconde guerre mondiale.
Sa famille arc-en-ciel lui donnera beaucoup de joie mais elle aura de plus en plus de mal à la faire vivre. Après la vie de château, les dépenses onéreuses (comme la magnifique piscine en marbre dont la forme évoque un "J" ), c'est le temps des vaches maigres. Abandonnée par son mari lassé par ses excès, presque ruinée, la star et ses 12 enfants furent expulsés en 1969 de ce "village du monde, de la fraternité universelle", unique en son genre. La demeure familiale fut bradée à l'époque pour le dixième de sa valeur, lors d'une vente aux enchères.
Née dans une famille très pauvre du sud des Etats-Unis, Joséphine connut la célébrité en dansant le Charleston sur les Champs-Elysées dans la "Revue nègre". A moitié nue, seulement vêtue de sa ceinture de bananes accrochée à sa taille, la danseuse fait scandale. Mais c'est en chantant "J'ai deux amours" qu'elle finit par conquérir les Français.
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