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La restauration de Vizir, le dernier cheval de Napoléon, a débuté aux Invalides

C’est sans doute le cheval de Napoléon le plus célèbre, car le plus représenté par les peintres du Premier Empire. Le "Vizir", superbe étalon gris clair offert à l’Empereur par la Turquie et naturalisé à sa mort, était dans un piteux état. Le Musée de l’Armée a fait appel avec succès au financement participatif pour le restaurer. Une restauration qui a débuté il y a quelques jours
Article rédigé par franceinfo
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Grâce au internautes, la restauration de Vizir, le dernier cheval de Napoléon,  a débuté aux Invalides
 (culturebox)
Reportage: A. Natalizi, L. Bignalet, A. Le Luhern


Le "Vizir" est un petit étalon arabe d’1,35 m au garrot, de couleur gris étourneau. En 1802, il est offert au Premier Consul Bonaparte par le sultan de l’Empire ottoman Selim III. Le cheval porte sur sa cuisse gauche le "N" couronné, marque des écuries impériales.

Vizir, très apprécié par Napoléon, le transportera durant les campagnes de Prusse et de Pologne, et accompagnera même l’Empereur durant son exil sur l’ile d’Elbe entre 1814 et 1815. Souvent représenté par les peintres du Premier Empire pour des portraits équestres ou des scènes de bataille, Vizir est devenu le plus célèbre cheval de Napoléon.
 

Napoléon 1er en 1814, Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815 – 1891), 1863. 
 (Paris, Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette)

 

Les internautes au secours de Vizir

Mis à la retraite à son retour, il mourra finalement en 1826 à l’âge exceptionnel de 33 ans. Il est ensuite naturalisé et sa dépouille change plusieurs fois de propriétaires, en France comme en Angleterre, avant d’être restitué à la France et de passer près de 30 ans dans un grenier du Louvre. Finalement, il entre dans les collections du musée de l’Armée aux Invalides en 1904.

Mais le fier destrier de Napoléon a beaucoup souffert et cette restauration s’imposait. Impossible de lui rendre son lustre d’antan; l’urgence est, comme le précise Yveline Huguet, l’une des deux restaurateurs spécialisés dans les matériaux organiques et la taxidermie, de stopper les altérations et lui offrir ensuite de meilleures conditions de conservation. Il rejoindra bientôt sa nouvelle vitrine où il sera maintenu à température et humidité constante.

Une restauration rendue possible grâce au financement participatif. Un succès puisque le projet a récolté auprès de 270 contributeurs un peu plus de 20 000 euros sur les 15000 espérés. Des contributeurs qui, comme l’ensemble des visiteurs du musée, peuvent observer le travail de précision chirurgicale mené par les deux restaurateurs sur la dépouille abimée de Vizir.
 

Exemple des dommages subis par la dépouille de Vizir en cours de restauration
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