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Le château de Versailles repense l'accueil du public

Un important chantier vient de démarrer au château de Versailles. Il vise à repenser totalement l'accueil du public, afin de se "mettre au niveau des plus grands musées du monde", explique Catherine Pégard, présidente de l'établissement. Tout devrait être prêt pour accueillir royalement le public le 15 mars 2015.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Les queues de visiteurs au château de Versailles.
 (G. Planchenault / AFP)
Désengorger l'accueil
Les travaux du Pavillon Dufour et de la Vieille aile du Château qui abritaient auparavant l'administration, viennent de démarrer sous la houlette de l'architecte Dominique Perrault, qui a concçu la BNF à Paris et a remporté le concours en 2011. Depuis 2008, l'accueil du public individuel se fait dans une structure provisoire en bois édifiée à l'extérieur, dans la perspective de ces travaux. 
 
"Pour nous, cela va résoudre le même type de problèmes que l'avait fait la Pyramide du Louvre. C'est la même nécessité". Versailles a accueilli 7,5 millions de visiteurs en 2013 (+ 3%) si on inclut les spectacles. Le Château et les Trianon ont attiré 6 millions de personnes (+3%). Un succès qui se traduit parfois par de longues files d'attente.
 
Quoi de neuf pour le visiteur en 2015 ?
A partir du printemps 2015, le visiteur individuel entrera par le pavillon Dufour (construit au 19e siècle) et se retrouvera dans un vaste espace décloisonné, avec un mobilier contemporain qui fera écho au mobilier historique des salles du château.

En sous-sol, il aura accès aux vestiaires, aux audioguides. Au premier étage, il pourra se restaurer et au second il trouvera un auditorium. Pour sortir, il empruntera à nouveau le sous-sol puis un grand escalier de pierre à l'air libre.
  
"Cette aile d'accueil va nous mettre au niveau des plus grands musées du monde", sur le plan des services au public, souligne Catherine Pégard, présidente de l'établissement.

Le coût des travaux se monte à 15,3 millions d'euros (TTC), travaux qui sont en majeure partie payés par l'Etat dans le cadre du schéma directeur de l'établissement.
 
Faire revenir les chefs d'Etat étrangers et le public français
La présidente du château veut également diversifier l'offre au public. "Versailles, c'est d'abord Louis XIV et Marie-Antoinette. Mais pas seulement", dit-elle en évoquant les figures de Napoléon et du Général de Gaulle. 
 
Catherine Pégard voudrait restaurer le "Trianon-sous-Bois", une aile du Grand Trianon aménagée en 1963 à la demande du général de Gaulle - sur les conseils d'André Malraux - pour recevoir les chefs d'Etat étrangers. Cette résidence présidentielle a été rétrocédée à Versailles, en 2009, par Nicolas Sarkozy. Pour les travaux, Mme Pégard doit se mettre en quête de mécènes.
  
A plus court terme, elle cherche à ouvrir plus souvent la gypsothèque, qui présente des sculptures de Versailles mais aussi des oeuvres prêtées par le 
Louvre.
 
Cette stratégie d'ouverture d'un plus grand nombre de lieux vise notamment à attirer davantage le public français qui ne représente que 25% des visiteurs du château et des Trianon, explique Mme Pégard.  "Nous voulons faire revenir le public français en lui montrant autre chose".
 
Un nouveau "passeport deux jours"
Le coût du billet pour le château, qui avait fortement augmenté en 2007, reste inchangé en 2014 à 15 euros. L'entrée est gratuite le premier dimanche du mois en basse saison mais payante en haute saison depuis longtemps en raison des Grandes eaux, rappelle Mme Pégard.

Un passeport "deux jours" vient d'être lancé au prix de 25 euros en basse saison et 30 euros en haute saison.

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