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Le Palais des Congrès Le Corbusier à Strasbourg : histoire d'un rêve inachevé
Strasbourg aurait pu avoir un Palais des Congrès signé Le Corbusier. Au début des années 60, la municipalité en a fait la commande à l'architecte suisse mais des problèmes budgétaires puis le décès du maître ont stoppé ce beau projet. Il en reste une maquette étonnante exposée au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg dans le cadre de l'exposition "Interférences"
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Temps de lecture : 1min
Reportage : Caroline Kellner, Philippe Dezempte, Sandra Sturtzer
En 1962, Pierre Pflimlin est maire de Strasbourg. Il envisage de faire construire un palais de la Musique et des Congrès et choisit de faire appel à Le Corbusier dont il a eu l'occasion de visiter certaines réalisations comme "La cité radieuse de Marseille" ou le Palais des Congrès de Berlin. il apprécie l'audace de l'architecte et les voies nouvelles qu'il explore.
Il lui rend visite. L'accueil est plutôt frais. Le Corbusier dit ne pas vouloir faire affaire avec la moindre administration mais ferait une exception avec lui à condition de travailler en liaison personnelle. Pierre Pflimlin finit par le convaincre de venir voir l'emplacement prévu à Strasbourg.
Le reste c'est Pierre Pflimlin lui-même qui le raconte dans ses mémoires, citées par Richard Klein dans son livre "Le Corbusier et le Palais des Congrès de Strasbourg" :
"C'était un terrain situé en bordure d'une grande place, la place de Bordeaux. La réaction de Le Corbusier fut immédiate. Il nous conduisit au milieu du terrain, à quelque distance de la place et des voies les plus proches. Ce terrain bordé par une rivière lui plut. Dans son carnet où il avait tracé une esquisse, il écrivit le mot «beau». Je revis Le Corbusier à plusieurs reprises. Il continuait de bougonner, mais je n'eus avec lui aucun conflit. Il élabora un avant-projet et fit confectionner une maquette. Malheureusement, il mourut en 1965 avant d'avoir pu achever l'élaboration du projet".
Il lui rend visite. L'accueil est plutôt frais. Le Corbusier dit ne pas vouloir faire affaire avec la moindre administration mais ferait une exception avec lui à condition de travailler en liaison personnelle. Pierre Pflimlin finit par le convaincre de venir voir l'emplacement prévu à Strasbourg.
Le reste c'est Pierre Pflimlin lui-même qui le raconte dans ses mémoires, citées par Richard Klein dans son livre "Le Corbusier et le Palais des Congrès de Strasbourg" :
"C'était un terrain situé en bordure d'une grande place, la place de Bordeaux. La réaction de Le Corbusier fut immédiate. Il nous conduisit au milieu du terrain, à quelque distance de la place et des voies les plus proches. Ce terrain bordé par une rivière lui plut. Dans son carnet où il avait tracé une esquisse, il écrivit le mot «beau». Je revis Le Corbusier à plusieurs reprises. Il continuait de bougonner, mais je n'eus avec lui aucun conflit. Il élabora un avant-projet et fit confectionner une maquette. Malheureusement, il mourut en 1965 avant d'avoir pu achever l'élaboration du projet".
"Interférences"
Jusqu'au 21 juillet au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg
1 place Hans Jean Arp - 67000 Strasbourg
Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Fermé le lundi
Tarifs : 7 euros (réduit : 3,5 euros)
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