Le tourisme de mémoire dopé par "l'effet Centenaire"
Certains "ont même vu leur fréquentation doubler", relève l'agence de promotion touristique de la France. Le phénomène se prolonge, avec "une forte anticipation des réservations pour 2015 voire même 2016", indique Atout France.
Des touristes venant même d'outre-Atlantique
"Outre les clientèles des marchés de proximité (Britanniques, Allemands, Belges, Néerlandais) qui étaient au rendez-vous, les professionnels ont constaté une augmentation notable du nombre de visiteurs long-courrier (Canadiens, Américains, Australiens"), note Atout France.
A fin août, les sites de mémoire de la Meuse avaient attiré plus d'un demi-million de visiteurs (549.000) depuis janvier, y compris des nationalités plutôt rares d'habitude comme les Suédois ou les Irlandais. En Champagne-Ardennes, après une bonne année 2013, la progression des visiteurs s'est poursuivie avec environ +10% dans la Marne et +12% dans les Ardennes à fin août.
La fréquention des sites de mémoire dans la Somme a augmenté de 20% de janvier à avril et de 46% en Haute-Somme où sont concentrés ceux de la Première guerre mondiale. Le public est à 85% étranger dans la Somme. Dans le Nord-Pas de Calais, le nombre de touristes a quasiment doublé à la Carrière Wellington.
Visite des présidents Hollande et Gauck
Même chose pour le site du Vieil Armand (ou Hartmannswillerkopf) en Haute Alsace, qui a accueilli presque deux fois plus de visiteurs qu'habituellement cet été : 33.600 visites de juillet à septembre, contre 18.600 un an plus tôt, les présidents français et allemand François Hollande et Joachim Gauck ayant "contribué à renforcer la notoriété du site", souligne Atout France. Les deux dirigeants s'étaient rendus sur place le 3 août, cent ans jour pour jour après la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France, pour commémorer le sacrifice des soldats de la guerre de 14-18.
"Contrat de destination"
Atout France voit dans ce bilan les fruits notamment du contrat de destination mis en place depuis deux ans pour fédérer les acteurs du tourisme et mieux vendre à l'étranger le "Centenaire de la Grande Guerre". Ce contrat de destination "a permis de décliner des actions à l'international pour gagner en visibilité avec l'ensemble des acteurs du front occidental, sous une bannière unique : Le Front occidental de la Grande Guerre", note Atout France.
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