Les Azulejos de Lisbonne : un patrimoine en danger
Lisbonne, la capitale du Portugal est un véritable musée à ciel ouvert où le bleu domine les façades. On les appelle les "azulejos.
Ces petits carreaux de faïence qui ornent les murs de la ville sont aujourd'hui très convoités par les touristes, les contrefacteurs et les revendeurs en tous genres. Beaucoup de ces fresques sont désormais détériorées dans les rues ou les palais de la capitale portugaise.
A tel point que la ville de Lisbonne a mis en place des agents de police pour sauvegarder ce patrimoine en danger.
Reportage : M.-P. Courtellemont / A. Berthiau / M.-L. Darcy / N. Aibar
Du crime organisé
C'est au Palacio da Rosa que l'une des responsables de la police a donné rendez-vous à France 3. "on voit qu'ils ont été arrachés et pas n'importe quoi, c'est fait par des gens qui maitrisent la technique. C'est vraiment du crime organisé", explique Leonor Sà, directrice musée police judiciaire.Ils se négocient à 10, 35 voire 80 euros
Ces azulejos arrachés on les retrouve tous les dix mètres au marché aux puces de Lisbonne. Ils se négocient à tous les prix : 10, 35 voire 80 euros. Filmés à leur insu, les commerçants jurent, la main sur le cœur, que ces plaques viennent de maisons en construction.Des reproductions légales
De nos jours, il n'y a plus d'homogénéité de style dans des créations qui sont surtout l'œuvre d'un artiste. Artiste rarement céramiste qui s'exprime occasionnellement par cet art.Cristina a choisi de lutter à sa manière contre cette fraude, elle réplique à l'identique des azulejos. "Les touristes viennent et veulent un souvenir, mais il faut que les originaux restent dans notre pays, alors je fais de très belles reproductions qui sont comme les originaux", dévoile-t-elle.
Sa boutique ne désemplit pas et certains touristes s'offrent même des pièces uniques.
Les stations de métro de Lisbonne ou la Casa da Mùsica de Porto (architecte Rem Koolhaas) montrent que c'est au Portugal aujourd'hui encore que l'usage de la céramique dans l'architecture est particulièrement vivant. Les plus anciens datent du XVIe siècle.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.