Les bistrots et cafés français vont demander à l'UNESCO à être inscrits au patrimoine immatériel de l'humanité

L'association se donne quatre ans pour que l'institution internationale y inscrive les "pratiques sociales et culturelles dans les bistrots et cafés en France", de la même manière que la baguette en 2022.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Façade et terrasse d'un café-bistrot à Paris (2023). (IMAGEBROKER.COM/SIPA / SIPA)

Une association des bistrotiers de France a annoncé vouloir demander l'inscription de leurs établissements au patrimoine immatériel de l'humanité, a-t-elle décidé vendredi 15 novembre 2024 lors d'une assemblée générale.

"On va rappeler au monde entier que la France est le berceau d'une certaine façon de vivre ensemble", a justifié Alain Fontaine, bistrotier et président de cette association qui a déjà œuvré à faire inscrire en juin les bistrots et les cafés au patrimoine immatériel français. Leur prochaine cible est l'Unesco, qui gère le patrimoine immatériel de l'humanité. 

Le bistrot est un symbole de l’art de vivre à la française. Il vient d’être classé au patrimoine culturel immatériel, dans l’idée de préserver un mode de vie menacé dans les zones rurales, comme dans les grandes villes françaises.
Cafés et Bistrots : un art de vivre à la française classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité Le bistrot est un symbole de l’art de vivre à la française. Il vient d’être classé au patrimoine culturel immatériel, dans l’idée de préserver un mode de vie menacé dans les zones rurales, comme dans les grandes villes françaises. (France 2)

"Nous allons montrer au monde cette façon très française d'aborder tous les sujets au bistrot, qu'ils soient badins ou très sérieux, avec apaisement", a poursuivi Alain Fontaine. "Même si ça y gueule parfois", a-t-il concédé. Avec cette reconnaissance, les bistrotiers espèrent deux retombées. D'abord, une attractivité touristique nouvelle, "faire savoir qu'à côté de Notre-Dame à Paris ou la Bonne-Mère à Marseille, il y a aussi les bistrots et les cafés", souhaite Alain Fontaine. Attirer les touristes, sans pour autant transformer les lieux en attrape-touristes, espère-t-il.

Mais surtout, "préserver le métier de patron et patronne de bistrot, en danger". Le nombre de bistrots a été divisé par dix depuis 1945, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, rappelle Alain Fontaine. "L'art du bistrot et du café doit être sauvegardé, il est en train de disparaître, alors qu'il participe de l'attractivité comme de la sociabilisation du pays." L'association espère monter d'ici le mois de juin un premier dossier pour le ministère de la Culture, qui présentera à son tour les candidats de son choix à l'Unesco.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.