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Les Journées du patrimoine dévoilent les trésors cachés

La 29e édition des Journées du patrimoine, samedi 15 et dimanche 16 septembre, s’intéresse au patrimoine « caché », secret, enfoui, aux trésors ignorés et aux histoires confidentielles
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4 min
La cathédrale Sainte-Cécile d'Albi (Tarn), vue de haut
 (DR)

Partant du principe que chaque monument peut se lire sous un angle différent, à travers les éléments qui sont invisibles au premier abord, les Journées du patrimoine proposent au public de s’insinuer derrière les portes, au fond des cours, à regarder sous ses pieds, au-dessus de sa tête. Elles souhaitent aussi mettre l’accent sur les professions qui veillent sur ce patrimoine caché, l’entretiennent et le restaurent.

Les carrières de craie souterraines de Cambrai. Elles remonterait à l'époque gallo-romaine
 (DR)
Descendre sous terre ou monter dans les airs
Sous terre, on pourra visiter à travers la France des espaces qui ont été creusés par la main de l’homme : des caves et des entrepôts, des souterrains secrets et des citernes, des galeries de mines, d’anciennes carrières. Et aussi, à Paris, les catacombes et les égouts.

Sous terre encore, on trouve un patrimoine enfoui, les traces et les vestiges de l’existence ancienne de l’humanité, dans les grottes, les nécropoles, les cryptes. Les visites organisées valoriseront le rôle des archéologues qui les mettent au jour.

En hauteur, on trouve un autre patrimoine, pas caché mais peut-être ignoré si on ne lève pas la tête pour le regarder. Les 29e Journées du patrimoine tenteront d’attirer l’œil vers les flèches de cathédrales, clochers d’églises, vitraux, donjons, tours, charpentes, horloges, girouettes et autres gargouilles. Elles mettent aussi à l’honneur les métiers qui s’en occupent, vitraillistes, verriers, fabricants de cloches et de carillons, couvreurs, restaurateur... 

La cathédrale de Strasbourg
 (Mattes René / Hemis.fr / AFP)
Le patrimoine en coulisses
On pourra aussi prendre de l’altitude pour adopter un point de vue différent, monter au clocher ou dans un ballon pour voir le paysage de haut.

Derrières les portes, le public est invité à découvrir l’envers du décor, à découvrir ce qui est habituellement inaccessible ou dissimulé. Des hôtels particuliers à Paris, Toulouse, Poitiers, Montpellier ou Bayeux ouvrent leurs portes sur leurs cours intérieures et leurs cabinets de curiosités.

Théâtres et cinémas ouvriront leurs coulisses ou leurs salles privées, les hôpitaux dévoileront leurs secrets, les édifices religieux présenteront mobilier liturgique et œuvres d’art.

Archives départementales des Bouches-du-Rhône : 13 siècles de documents
 (DR)
A la découverte des archives et réserves
De nombreuses institutions permettront de visiter leurs réserves ou leurs archives, comme la SNCF, le département des Bouches-du-Rhône, les Archives nationales, l'Ina (Institut national de l'audiovisuel).

Les visites des sites et des monuments appartenant à l'État sont généralement gratuites. Toutefois, certains établissements publics conservent un droit d’entrée payant. Les lieux privés conservent généralement des entrées payantes, avec parfois un tarif préférentiel.

Le programme complet, ville par ville, est sur le site de Journées européennes du patrimoine

Cloître de l'abbatiale Saint-Pierre de Moissac (Tarn-et-Garonne)
 (DR)
Quelques idées de visites

Lyon propose des visites de la vieille ville Renaissance, de ses escaliers à vis, cours intérieures, galeries à l’italienne, et de ses fameuses traboules, ou de l'Opéra, ou encore de l’ancienne prison Saint-Paul : cours, parloirs, cellules avec des installations d’artistes comme Ernest Pignon-Ernest, Georges Rousse, Patrice Giorda, Perrine Lacroix et Pierre Gangloff.

Marseille fait visiter son cinéma l’Alhambra. Construit en 1928 dans les quartiers nord et réhabilité en 1990, il est le dernier des cinémas de quartier de la ville, qui ont fermé petit à petit au siècle dernier. La crypte de la Cathédrale de la nouvelle Major est ouverte exceptionnellement.

A découvrir encore à Marseille, l’impressionnante citerne des Moulins qui datent du XIXe siècle, un lieu secret niché au cœur de la Cité phocéenne.

Cave aux moineaux, Pontoise (Val-d'Oise) : des carrières du XIIe et XIIIe siècles transformés en caves
 (DR)
  A Paris, la RATP ouvre les portes de la « Station cinéma » des Lilas, une station secrète entièrement destinée aux tournages de films, fait visiter ses ateliers de maintenance et le poste de commande de la ligne 1, organise des tours en bus anciens ainsi qu’un jeu de pistes.

Un circuit Paris en révolutions, à partir de la Bastille ou des Tuileries, évoquera les affrontements politiques dans les rues de la capitale entre 1789 et la Commune de Paris et montrera comment les monuments et aménagements urbains sont souvent marqués par l’histoire révolutionnaire.

A Lille, un circuit en autobus raconte l’évolution de la ville à travers ses hôpitaux, "du Moyen-Age au XXIe siècle". Ou des circuits familiaux à vélo partent « à la découverte des jardins communautaires ».

A Cambrai, les anciennes carrières de la place du Marché s'ouvrent au public.

Strasbourg organise des visites des ateliers de taille, de sculpture et de conservation de la Cathédrale et d’un chantier en cours, celui de la chapelle Sainte-Catherine

A Versailles, le château propose de découvrir le Trianon oublié, au temps de la marquise de Pompadour et l’académie équestre peut être visitée exceptionnellement à l’occasion de sa réouverture

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