Cet article date de plus de cinq ans.

Les plans-reliefs restaurés de Louis XIV de retour aux Beaux-Arts de Lille

Après dix mois de restauration, quinze plans-reliefs de villes du Nord et des Flandres, conçus à des fins militaires sous le règne du Rois-Soleil, seront bientôt de nouveau visibles au Palais des Beaux-Arts de Lille. Ces maquettes géantes, bijoux de précision, sont en cours d’installation et leur manipulation demande d’infinies précautions.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
15 plans-reliefs de villes du Nord et des Flandres datant de l'époque de Louis XIV, retrouvent le Palais des Beaux-arts de Lille après 10 mois de resturation. A (re)découvrir à partir du 16 mars 2019.
 (Culturebox / capture d'écran)

Lille, Calais, Bergues, Namur, Charleroi ou encore Maastricht. En tout, sept villes françaises, sept belges et une hollandaise qui ont été reconstituées en gigantesques maquettes à la demande de Louis XIV et utilisées lors des guerres en Flandre.

Des plans reliefs d’une extrême fragilité, et de précision incroyable, jusqu’au moindre pavé des rues et qui vont retrouver les 1300m² du Palais des Beaux-arts où ils étaient exposés. Un écrin entièrement repensé et doté d’un nouvel éclairage et de promontoires pour permettre au public de mieux apprécier le travail des menuisiers et maquettistes de l’époque. Un travail d’artiste qui pouvait prendre plusieurs années pour chaque réalisation.

Reportage : M. Lictevout / S. Gurak / V. Biville


Une histoire rocambolesque

Longtemps classés secret défense, ces plans-reliefs dormaient depuis l’époque de Louis XVI dans les greniers de l’Hôtel des Invalides à Paris. Jusqu’à ce que l’on a appelé la "batailles des plans-reliefs" dans les années 80. Le maire de Lille Pierre Mauroy, alors Premier ministre, décide de transférer ce patrimoine des Nordistes dans la capitale des Flandres. Quelques années après la droite revient au pouvoir et veut récupérer les plans-reliefs, craignant que d’autres villes réclament leur maquette.

Finalement, Pierre Mauroy tiendra bon allant jusqu’à faire garder en permanence les plans-reliefs par la police municipale pour contrer un passage en force de l’Etat, et prenant à témoin ses administrés. Quelques mois plus tard, le gouvernement Chirac confiera à Lille la partie de la collection représentant les villes du Nord et des Flandres tout en acceptant de financer la rénovation du musée des Beaux-Arts. 
  (Culturebox / capture d'écran)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.