Londres n'a "pas l'intention" de restituer les marbres du Parthénon à Athènes

À la veille d'une visite en Grèce du Premier ministre britannique Rishi Sunak, Londres a redit que les marbres du Parthénon "appartiennent légalement" au British Museum, qui les expose depuis 1817.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des sculptures de marbre du Parthénon exposées au British Museum à Londres (Royaume-Uni), le 24 août 2022. (MIKE KEMP / IN PICTURES / GETTY IMAGES)

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, qui doit rencontrer mardi son homologue grec Kyriákos Mitsotákis, n'a "pas l'intention" de faciliter le retour des marbres du Parthénon à Athènes, comme réclamé de longue date par la Grèce, a indiqué son porte-parole lundi.

Athènes demande depuis des décennies le retour des frises du Parthénon, soutenant qu'elles ont été l'objet d'un "pillage" alors que le pays était sous occupation ottomane. Mais Londres affirme que les sculptures ont été "acquises légalement" en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin, qui les a revendues au British Museum.

Les marbres du Parthénon "appartiennent légalement" au British Museum

Dimanche, le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis a indiqué qu'il insisterait pour leur retour lors de sa rencontre avec Rishi Sunak mardi, à l'occasion d'une visite de trois jours au Royaume-Uni. Mais le porte-parole de Rishi Sunak a affirmé à des journalistes que le Premier ministre a toujours été "constant" dans sa position, estimant que les marbres du Parthénon sont "un atout important" pour le Royaume-Uni, qui a "sauvegardé" ce patrimoine "depuis des générations".

"Ils appartiennent légalement" au British Museum. "Nous soutenons fermement cette position, et le règlement du British Museum interdit le retrait d'objets de la collection du musée", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons pas l'intention de changer la loi", a-t-il insisté.

Athènes tente de convaincre Londres

Dans un entretien dimanche à la BBC, Kyriákos Mitsotákis a estimé que conserver une partie des frises du Parthénon hors de Grèce revenait à "couper Mona Lisa (la Joconde) en deux". Athènes tente de convaincre Londres d'aboutir à un accord pour que les marbres puissent retourner en Grèce sous la forme d'un prêt, a-t-il expliqué.

En janvier dernier, le gouvernement britannique avait démenti toute perspective d'un retour définitif, après que des médias avaient indiqué que le British Museum était proche d'un accord avec la Grèce.

Le Parthénon est un temple construit au Ve siècle avant Jésus-Christ en hommage à la déesse Athéna. Il a été partiellement détruit lors d'un bombardement en 1687, puis pillé. Des parties du temple sont exposées dans de nombreux musées du monde. À Londres, les pièces issues du Parthénon sont exposées depuis 1817. Cette année, trois fragments qui se trouvaient depuis des siècles au Vatican ont été restitués à la Grèce.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.