Loto du patrimoine : il faut sauver l’aqueduc romain du Gier vieux de 2000 ans
C’était l’un des quatre aqueducs construits par les Romains il y a deux mille ans pour alimenter Lyon en eau. Un ouvrage unique en France et parmi les plus longs. Aujourd’hui ne subsistent que quelques vestiges sur son parcours. Des vestiges en péril qu’il est urgent de restaurer. Il fait partie des 18 sites retenus dans le cadre du Loto du patrimoine.
Et si la somme récoltée lors du Loto du patrimoine (un peu moins de 100 000 euros) ne couvrira pas la totalité du chantier de restauration estimé à 3,5 millions d’euros, elle devrait permettre de parer au plus pressé et de soulager un peu le budget des communes qui tentent de maintenir cet héritage debout.
L’aqueduc partait de Saint-Chamond dans la Loire pour rejoindre la colline de Fourvière à Lyon après 86 km d’un parcours sinueux et en pente douce pour permettre à l’eau de s’écouler. C’est à Chaponost près de Lyon que se dresse la plus longue portion de l’aqueduc encore debout, avec 72 arches. Mais le temps presse, et la tâche est colossale. Ici la mairie consacre 100 000 euros par an pour l’entretien de l’édifice qui par endroit menace de s’effondrer.
Reportage : E. Cornet / F. Blévis / P. Grandouiller / N. Lachaud
L’invention du pont-siphon
Le tracé de l’aqueduc du Gier comportait quatre traversées au moyen de pont-siphons. Invention des ingénieurs romains ces ponts permettaient de faire franchir un obstacle à l’eau en utilisant le principe du siphon inversé. Des vestiges de l’un d’eux se trouvent en pleine ville, à Sainte-Foy-lès-Lyon. Ici il a fallu installer des grilles autour de l’aqueduc pour protéger les riverains et les passants des chutes de pierres.
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