Taxes allouées au patrimoine : Stéphane Bern est soulagé d'avoir été "entendu" mais sera "beaucoup plus vigilant" l'an prochain
L'animateur se dit satisfait que l'État débloque 21 millions d'euros supplémentaires pour le patrimoine.
Stéphane Bern, chargé d'une mission patrimoine par le chef de l'État, a "le sentiment d'avoir été entendu" après l'annonce du déblocage de 21 millions d'euros supplémentaires en faveur du patrimoine. Sur franceinfo jeudi 25 octobre, l'animateur à l'origine du Loto du patrimoine prévient aussi qu'il sera "beaucoup plus vigilant sur la répartition des sommes" pour la deuxième édition de la loterie l'an prochain.
Stéphane Bern avait menacé de démissionner si l'État ne renonçait pas aux 14 millions de taxes qu'il comptait saisir sur les recettes du Loto du patrimoine. Jeudi, le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin et le ministre de la Culture, Franck Riester, ont annoncé le déblocage de 21 millions d'euros supplémentaires en faveur du patrimoine.
"Naïveté"
"J'ai le sentiment d'avoir été entendu, mais surtout que l'appel des Français a été entendu", a réagi Stéphane Bern, qui remercie particulièrement le nouveau ministre de la Culture, Franck Riester. "J'ai essayé d'expliquer aux ministres que ça compromettait l'avenir du Loto du patrimoine, à partir du moment où les gens se sentaient floués. Ils ont acheté des tickets de loto non pas pour jouer, mais parce qu'ils voulaient soutenir le patrimoine."
"J'aurais dû peut-être, de façon moins naïve, vérifier au moment où les élus ont voté la loi de financement rectificative l'année dernière, combien irait directement au Loto du patrimoine" a poursuivi Stéphane Bern, rappelant que ces taxes sont inscrites dans la loi de finances. "Mais je peux vous dire que pour l'année deux, c'est-à-dire pour 2019, je serai beaucoup plus vigilant sur la répartition des sommes et j'exigerai qu'il y ait beaucoup plus qui soit alloué au patrimoine."
Parfois je suis obligé de m'énerver pour que ça avance
Stéphane Bernà franceinfo
"Parfois, je suis obligé de faire une chose que je déteste, explique Stéphane Bern, c'est-à-dire entrer dans l'arène politique alors que ce n'est pas ma place, que je n'en ai ni les codes ni les usages, mais pour moi ce qui est important, c'est la confiance des Français et la sauvegarde du patrimoine."
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