Lyon : les mosaïques restaurées de l'Antiquaille racontent les débuts du christianisme en Gaule
Et pour redonner une seconde jeunesse à ces fresques, chaque tesselle de verre a été reproduite à l’identique dans la région de Venise comme à l’origine. Et le résultat est impressionnant. A quelques mètres du fameux cachot où aurait été retenu Pothin, s’ouvre la crypte de 100 m² environ dont les murs sont recouverts de mosaïques relatant l’histoire des martyrs de Lyon en 177.
Quarante-huit chrétiens persécutés, torturés, assassinés, par les Romains ou livrés aux bêtes dans un amphithéâtre comme Sainte Blandine. quarante-huit martyrs dont les noms figurent sur les piliers de la crypte de l’Antiquaille. Une plongée dans l’histoire du christianisme, dans l’un de ses lieux d’origine en Gaule.
Reportage : A. Marie / J. Adde / L. Marion
Berceau du christianisme en Gaule
Fermé en 2003, l’hôpital de l’Antiquaille a laissé place, après 500 000 euros de travaux, à l’Espace Culturel du Christianisme à Lyon géré par l’association ECCLY et une cinquantaine de bénévoles. Un centre culturel et non religieux qui ambitionne de retracer l’histoire de l’implantation du christianisme à Lyon.La communauté lyonnaise est la plus ancienne des communautés chrétiennes connues en Gaule. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de Chrétiens, avant ceux de Lyon, mais nous n’avons aucune trace archéologique ou littéraire d’une communauté plus ancienne. Du coup, le premier évêque de Lyon, Pothin, a donc comme successeur tous les évêques de Lyon, qui portent depuis 1079 le titre de Primat des Gaules.
Pierre Tricou, directeur de l’Espace Culturel du Christianisme à Lyon.
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