Martinique : une conférence de Stéphane Bern sur le patrimoine annulée à la suite de menaces
Les organisateurs ont expliqué avoir reçu des "menaces d'activistes connus pour leurs actions violentes".
La conférence sur le patrimoine, qui devait être pilotée vendredi soir par l'animateur Stéphane Bern au François (Martinique), ne s'est finalement pas tenue à la suite de "menaces d'activistes connus pour leurs actions violentes", ont annoncé les organisateurs de l'événement.
La Fondation Clément, qui soutient des activités artistiques, a affirmé dans un communiqué qu'elle ne pouvait "garantir la sécurité" de ses invités. Elle regrette de devoir annuler la conférence "qui avait pour objet de valoriser l'importance du patrimoine martiniquais, sujet fédérateur autour duquel tous les Martiniquais devraient pouvoir se rassembler pour le rayonnement et le développement de la Martinique".
Cette fondation, qui a monté le plus grand espace d'art contemporain de l'île, avait organisé en partie le séjour de Stéphane Bern, chargé de la mission Patrimoine en péril par le président Emmanuel Macron depuis septembre 2017. En Martinique, son loto du patrimoine a permis de financer les travaux nécessaires dans la maison d'Aimé Césaire et plusieurs autres, notamment à Saint-Pierre.
Des actions de militants anti-pesticide
Depuis plusieurs mois, un groupe de militants anti-chlordécone (un pesticide) a pris pour cible, par le biais de blocages chaque week-end, les enseignes du Groupe Bernard Hayot (GBH), dont le PDG dirige la Fondation Clément. Samedi dernier, 25 janvier, ils ont bloqué le centre commercial Océanis du Robert (côte Atlantique nord) détenu par GBH. Ils dénoncent ainsi non seulement l'utilisation du chlordécone mais aussi la fracture sociale qui existe entre les descendants de colons et le reste de la population martiniquaise.
Le 13 janvier dernier, sept militants étaient appelés à comparaître au tribunal de Fort-de-France pour des faits de violence sur dépositaire de l'autorité publique lors de l'une de leurs manifestations. Des affrontements avaient alors eu lieu devant le palais de justice entre les forces de l'ordre et les militants appuyés par des jeunes des quartiers environnants.
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