Musée Guimet : démission du président Olivier de Bernon
Président de l'établissement public parisien depuis le 28 août 2011, Olivier de Bernon était sur la sellette depuis qu'un rapport de l'Inspection générale des affaires culturelles avait mis en évidence ses méthodes de management, génératrices de souffrance au travail. Selon un communiqué du ministère de la Culture, il "a souhaité être relevé de ses fonctions et se voir confier une autre mission par la ministre de la Culture. Sa démission prendra effet en juin".
Spécialiste reconnu de la civilisation khmère du Cambodge et de l'Asie du Sud, Olivier de Bernon, né en 1957, a notamment oeuvré "au développement d'une programmation riche et variée au musée Guimet, à la relance de sa fréquentation et à la rénovation du musée D'Ennery", a ajouté le ministère.
Un appel à candidature pour succéder à Bernon
Pour recruter son successeur, le ministère de la Culture souhaite lancer "un appel à candidatures ouvert qui lui permette d'apprécier non seulement les compétences scientifiques, administratives et managériales des candidats", mais aussi "leur vision pour ce grand musée national". Il comprend, outre le musée Guimet proprement dit, le petit musée D'Ennery et les Galeries du Panthéon bouddhique. "Son développement requiert l'élaboration et la mise en oeuvre d'un projet d'établissement solide et cohérent", souligne le ministère.
Les candidats devront transmettre au ministère "un projet synthétique pour l'établissement public", autour "des enjeux de rayonnement scientifique et culturel, de gestion dynamique des collections, de fréquentation et diversification des publics, de qualité du dialogue social et de mise en place d'outils de pilotage stratégique". Les postulants seront auditionnés par la direction générale des patrimoines, puis par le cabinet de la ministre. Après ces premières auditions, les candidats sélectionnés seront reçus personnellement par la ministre qui proposera au président de la République la nomination pour trois ans renouvelables du nouveau président de l'établissement.
Récemment, le processus de nomination du président-directeur du Louvre avait fait l'objet de critiques, certains candidats ayant regretté de ne pas avoir rencontré la ministre, du moins dans un premier temps. Cette fois-ci, le ministère expose clairement à l'avance la façon dont il compte s'y prendre.
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