Naturalisation : quand l'entrée dans la République française rime avec monument historique
Depuis une convention signée durant l'été 2022 entre le Centre des monuments nationaux et le ministère de l'Intérieur, les "cérémonies d'accueil dans la citoyenneté française" peuvent désormais être régulièrement organisées dans des monuments historiques. Un nouveau dispositif mis en œuvre pour la première fois jeudi 12 janvier au château de Champs-sur-Marne, en Seine-et-Marne (77), qui date du XVIIIe siècle.
Avec un cadre aussi somptueux, "c'est un message particulier que la France envoie à ses citoyens nouvellement arrivés dans la République", estime Armand Wedi, un réfugié politique congolais figurant parmi la soixantaine d'heureux élus du jour.
"Patrimoine vivant" au service de la République
Construite par un financier de Louis XIV, cette maison de plaisance Grand Siècle présente une façade qui a inspiré celle du palais de l'Élysée, bâti une décennie plus tard. Légué à l'État en 1935, le monument était utilisé sous de Gaulle comme résidence pour les chefs d'États africains en visite en France. "Un monument n'est pas simplement du patrimoine, mais du patrimoine vivant. C'est amené certes à accueillir des visiteurs mais aussi à accueillir des cérémonies comme celle-ci, qui font sens au regard de la République", explique à l'AFP son administrateur Mathias Le Galic.
Ils sont arrivés avec 27 nationalités différentes, ils sont repartis avec la même: française. A la sortie, une photo de famille a été prise avec les officiels sur le grand escalier d'honneur, suivie d'un cocktail dans l'ancienne laiterie du domaine. Pour accueillir la cérémonie de naturalisation, l'édifice d'architecture classique a exceptionnellement fermé ses portes aux touristes. En 2021, 130 000 personnes ont acquis la nationalité, dont 74 000 par naturalisation – même si la France ne signifie pas toujours la vie de château.
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