Notre-Dame de Paris : une pétition lancée contre le remplacement de six vitraux de la cathédrale

L'appel, lancé le 10 décembre, comptabilise plus de 80 000 signatures contre le concours lancé par Emmanuel Macron pour l'installation de vitraux contemporains.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vitraux de Notre-Dame de Paris, en décembre 2023. (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

Vendredi 8 décembre, Emmanuel Macron en visite à la cathédrale Notre-Dame de Paris annonçait le lancement d’un concours pour la création de vitraux contemporains pour la cathédrale. Une annonce qui a aussitôt fait réagir certains défenseurs du patrimoine. Une pétition lancée le 10 décembre a déjà recueilli plus de 80 000 signatures, selon le site Change.org. Le concours concerne la réalisation de six vitraux qui doivent porter "la marque du XXIe siècle" dans la cathédrale.

Les signataires réclament l’abandon pur et simple de ce projet de création de vitraux contemporains pour six des sept chapelles du bas-côté sud de Notre-Dame. La raison : pour installer ces nouveaux vitraux, il faut déposer ceux existants conçus sous la direction d'Eugène Viollet-Le-Duc au XIXe siècle. Les déposer alors qu’ils ont résisté à l’incendie du 15 avril 2019 et qu’ils viennent d’être nettoyés dans le cadre du chantier de restauration.

Les auteurs de la pétition avancent que les vitraux de Viollet-Le-Duc forment un ensemble cohérent et qu’ils sont classés Monument historique au même titre que la cathédrale. L'annonce par Emmanuel Macron de leur transfert dans le futur musée de l’œuvre de Notre-Dame qui sera installé dans l’Hôtel-Dieu ne calme pas la polémique. Les défenseurs du patrimoine rappellent que les milliers de donateurs, qui ont permis la renaissance de la cathédrale, souhaitaient sa restauration dans son état historique.

La cathédrale Notre-Dame de Paris compte 120 verrières datant du XIIe au XXe siècle. Seuls les vitraux des roses nord, ouest et sud datent encore du Moyen Âge. Plusieurs restaurations et modifications ont été menées au fil des siècles, notamment au XIXe siècle lors des travaux menés par Eugène Viollet-Le-Duc, mais aussi en 1965 avec le remplacement des vitraux des fenêtres hautes de la nef par des créations contemporaines.   

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