On a retrouvé le squelette de Richard III
Après analyses, les experts de l'université de cette ville sont formels : "La conclusion de l'université de Leicester est que, au-delà de tout doute raisonnable, le corps exhumé en septembre 2012 (....) est bien celui de Richard III, dernier roi Plantagenêt en Angleterre." L'annonce faite par le responsable des recherches archéologiques Richard Buckley a suscité des applaudissements.
Richard III, monarque de sombre réputation, est passé de vie à trépas en 1485 après deux ans de règne, durant la bataille de Bosworth, près de Leicester. Sa mort avait mis fin à la guerre des Deux Roses, la famille d'York, dont l'emblème était une rose blanche, et la famille de Lancaster, dont l'emblème était une rose rouge. Richard III était un d'York.
Vers 1592, le dramaturge William Shakespeare (1564-1616) a figé Richard III sous les traits d'un tyran bossu, qui avait fait assassiner deux neveux concurrents pour le trône d'Angleterre.
Les restes du souverain seront inhumés dans la cathédrale de la ville, a assuré l'université. Deux autres lieux ont été évoqués dans le passé : la cathédrale d'York et l'abbaye de Westminster à Londres.
La chapelle funéraire de Richard III rasée au XVIe siècle
Les archéologues avaient entrepris il y a plusieurs mois de sonder un parking de Leicester où se serait trouvée, selon eux, la chapelle où le souverain avait été enterré. Cette chapelle avait été démolie au XVIe siècle et depuis cette époque, sa localisation exacte était demeurée inconnue. Les chercheurs de l'université locale pensaient l'avoir trouvée sous un parking du conseil municipal.
Des détails troublants sur le squelette
Le corps découvert en septembre sur le site, bien conservé, présentait plusieurs détails troublants qui n'ont pas manqué d'interpeller les chercheurs. Il y avait d'abord cette tête en métal d'une flèche située entre ses vertèbres, en haut du dos. D'autre part, l'arrière du crâne était fendu, apparemment avec un objet muni d'une lame. Par ailleurs, le squelette présentait des déformations de la colonne vertébrale, provoquées par "une scoliose sévère" et parfaitement compatibles, selon les experts avec les descriptions du roi faites de son vivant. Il restait à faire parler l'ADN, ce qui est chose faite, après analyses des dents et d'un fémur. C'est bien le souverain défunt.
Cependant, en septembre, Richard Buckley, l'expert de l'Université qui a mené les recherches, avait révélé un autre détail étrange : le squelette était enterré sans cercueil, juste enveloppé dans un suaire. "C'est tellement inattendu", avait-il constaté, laissant alors planer une incertitude sur la royale identité de la dépouille.
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