Patrimoine : Immersion dans la maison d’Émile Zola à Médan
Un manoir près de Paris, c’est là dans la vallée de la Seine qu’Émile Zola mûrit sa décision. En janvier 1898, l’écrivain est un auteur à succès quand il rédige “J’accuse”. Il va changer le sort du capitaine Dreyfus qui croupit au bagne en Guyane. Ces deux destins sont racontés dans le musée Dreyfus et la maison de Zola, installés côte à côte à Médan (Yvelines).
Zola acquiert cette propriété en 1899 grâce aux droits d’auteur de son premier succès L’assommoir. Le couple reçoit les éditeurs, les artistes, et s’entoure de meubles luxueux. “Cette maison luxuriante est une revanche sur son passé”, explique Martine Le Blond-Zola, arrière-petite-fille de l’écrivain. Jusqu'en 1893, l’auteur s’attelle à sa fresque sociale. Il signe douze romans. “Il écrit son manuscrit ici-même, il a écrit Germinal, La Bête humaine”, poursuit-elle.
“Dreyfus a conscience que Zola a changé toute sa vie”
Zola aimait immortaliser les moments heureux à Médan. Tous ces bonheurs ne suffisent pas à l’auteur, car il est obsédé par le sort d’un homme : le capitaine Dreyfus. Il décide alors d’écrire au président de la République une tribune dans laquelle il accuse tous les généraux de l'État-major d’avoir condamné un innocent.
Le combat est raconté dans le musée Drefyus, qui retrace la vie du soldat alsacien. “Il a le sentiment qu’il est complètement abandonné à ce moment-là (…) Dreyfus a conscience que Zola a changé toute sa vie”, détaille Philippe Oriol, directeur Maison Zola - Musée Dreyfus. Le lieu est ouvert depuis 2021 au public, et permet de comprendre les liens forts entre les deux. Une maison d’un écrivain, symbole d’un combat contre l’intolérance.
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