Patrimoine : la seconde vie du "Santa Maria Manuela"
L'Armada de Rouen (Seine-Maritime) rassemble chaque année les plus beaux bateaux du monde. La 6e édition prévue à partir du 6 juin accueillera le joyau "Santa Maria Manuela", un voilier portugais voué à la destruction et qui propose aujourd'hui des croisières touristiques.
Au lever du jour, Catherine est nostalgique. Elle se remémore l'histoire des pécheurs de morue, souvent français mais aussi portugais, présents sur le quatre-mâts Santa Maria Manuela. "On va dans une mer plutôt chaude et puis eux étaient toujours dans les pays les plus froids. Ils partaient au mois de février. On rencontre la banquise et les glaçons. C'était vraiment terrible sur le pont, tout gelait. Ils avaient les mains dans l'eau froide et glacées pour laver les poissons en permanence", détaille la femme à bord d'un bateau.
Le voilier devait être détruit
Lancé en 1937, le Santa Maria Manuela a participé à de multiples campagnes de pêche jusqu'au début des années 1990. Des conditions de vie rudes avec une hygiène quasi inexistante. Les marins devaient pêcher jusqu’à 12 heures par jour. La rémunération des pécheurs était proportionnelle à la quantité de poisson pêchée.
En 1993, le Santa Maria Manuela est voué à la destruction avec une coque rachetée en 1994. Une société l'acquiert au milieu des années 2000 avec pour mission de restaurer la goélette. Il est aujourd'hui utilisé pour le tourisme culturel, notamment pour des expéditions de plongée sous-marine près des îles du Cap-Vert.
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