Cet article date de plus de dix ans.
Portugal : la sortie des 85 oeuvres de Miro bloquée par la justice
La justice portugaise a bloqué, jeudi, la sortie du pays de la collection de 85 oeuvres de l'artiste espagnol Joan Miro appartenant à l'Etat et que la maison d'enchères Christie's comptait vendre en juin. Christie's a estimé sa valeur à plus de 36,4 millions d'euros, présentant l'ensemble comme l'"une des plus vastes et impressionnantes collections de l'artiste jamais mises mises aux enchères".
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La décision a été prise par le Tribunal administratif de Lisbonne dans le cadre d'une procédure en référé déclenchée par le Ministère public "en défense du patrimoine culturel", a annoncé le Parquet général de la République. Considérant que la collection ne peut être vendue avant d'être répertoriée et classée, le parquet a agi "avec l'objectif d'éviter la sortie des oeuvres du pays d'ici la fin avril", a-t-il précisé.
D'abord prévue pour février, la mise aux enchères des oeuvres à Londres avait été annulée à la dernière minute par Christie's en raison de démêlés judiciaires au Portugal, puis reportée à juin prochain. Contre l'avis des milieux culturels et de l'opposition de gauche, qui ont dénoncé une "vente au rabais" du patrimoine du pays, le gouvernement de centre droit souhaite céder la collection pour renflouer les caisses de l'Etat.
D'abord prévue pour février, la mise aux enchères des oeuvres à Londres avait été annulée à la dernière minute par Christie's en raison de démêlés judiciaires au Portugal, puis reportée à juin prochain. Contre l'avis des milieux culturels et de l'opposition de gauche, qui ont dénoncé une "vente au rabais" du patrimoine du pays, le gouvernement de centre droit souhaite céder la collection pour renflouer les caisses de l'Etat.
Ces oeuvres étaient devenues propriété de l'État portugais à la suite de la nationalisation en 2008 de la banque BPN, qui avait subi d'importantes pertes dues à des opérations frauduleuses.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.