Rambolitrain, le paradis des amoureux de trains miniatures
Rambolitrain, c'est un musée dans lequel on entre, même à plus de 50 ans... surtout, à plus de 50 ans avec des yeux d'enfants. Même si le train miniature a été détrôné au pied du sapin par les consoles de jeux vidéos plus vrais que nature, ces petits trains qui cheminent dans un décor réaliste ont ce petit supplément d'âme qui change tout.
Ils nous ramènent à ces matins de Noël où l'on défaisait fébrilement les paquets dans l'espoir de voir surgir la locomotive à vapeur que l'on avait commandée. On était pratiquement certain de l'avoir car on savait qu'elle ferait un autre heureux... notre père.
Et heureusement que nous avons ça pour nous rappeler, un beau jour, ce que pouvait être nos trains
Rambolitrain a été créé en 1984 par deux passionnés : Jacques Visbeq possesseur d'une fabuleuse collection de trains jouets et Alain Baldit un "fou de petits trains". Aujourd'hui, ce musée unique en France présente plus de 4000 pièces ( jouets en tôle, en laiton ou en bronze).
Le souci du détail et l'envie de s'inspirer du réel
Les reconstitutions fidèles permettent par exemple de se replonger dans l'ambiance de la Gare de l'Est des années 50.
"Tous les bâtiments que vous voyez ici ont déjà existé ou existent encore précise Pierrick Allix médiateur culturel du Rambolitrain. Soit les passionnés et les bénévoles travaillent sur des plans pour ensuite les adapter à l'échelle; soit ils travaillent à partir de photos ou de reconstitutions.
Des trains jouets aussi vieux que les vrais
Les premiers trains miniatures ont été réalisés autour de 1860. Ils étaient alors fabriqués par des ateliers artisanaux. A cette époque, les pièces sont fabriquées à la main et peintes selon l'inspiration.
A la fin du XIXe siècle, la fabrication de trains miniatures devient l'affaire de firmes comme Marklin, Bing, American Flyer, ou Carette. C'est à ce moment là qu'apparaissent les accessoires comme les gares, passages à niveaux et autres sémaphores.
Le train jouet va connaître son âge d'or dans les années 1920-1930 avec l'arrivée de l'électrification des réseaux miniatures qui ouvre de vastes horizons.
Au lendemain de la guerre on voit apparaître de nouveaux matériaux comme le zamac (alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et de cuivre). Le Français Jouef connaît alors son heure de gloire. Le plastique remplace le fer et permet de s'offrir des trains à plus bas prix. Mais les firmes les plus solides vont disparaître dans les années 60, faute d'avoir trouvé le moyen de fasciner les petits autant que leurs parents.
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