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Sites culturels iraniens pris pour cibles : la marche arrière de Donald Trump

En marge de l'escalade militaire entre Washington et Téhéran, le président américain Donald Trump a retiré mardi sa menace de frapper des sites culturels iraniens.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Le site historique de Persépolis, au nord-est de la ville de Shiraz en Iran, classé au patrimoine mondial de l'Unesco (photo prise en septembre 2018) (MORTEZA NIKOUBAZL / SIPA)

Le 4 janvier, Donald Trump avait fait peser, via Twitter, la menace de frapper des sites culturels iraniens, ce qui avait suscité un tollé aux États-Unis et à travers le monde. Avant de se raviser, visiblement à contrecœur. "Ils ont le droit de tuer nos ressortissants (...) et selon diverses lois, nous sommes censés être prudents avec leur héritage culturel...", a déploré Donald Trump depuis le Bureau ovale en recevant le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. "Mais si c'est la loi, j'aime respecter la loi", a-t-il ajouté.

La polémique était née d'un tweet dans lequel Donald Trump menaçait de viser 52 sites si la République islamique réagissait militairement pour venger la mort du puissant général Qassem Soleimani, tué vendredi en Irak par une frappe américaine. Ces 52 sites - en hommage symbolique au nombre d'Américains retenus en otages, à partir de la fin de 1979, à l'ambassade des États-Unis à Téhéran - sont "de très haut niveau et très importants pour l'Iran et pour la culture iranienne", avait-il souligné.

Washington a ratifié deux conventions protégeant les biens culturels en cas de conflit

Ces propos avaient mis le locataire de la Maison Blanche en porte-à-faux avec la diplomatie américaine, le secrétaire d'État Mike Pompeo répétant de son côté que les États-Unis respecteraient "le droit international" en cas de représailles contre Téhéran.

La directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay a de son côté rappelé que les États-Unis avaient ratifié deux conventions, de 1954 et 1972, protégeant les biens culturels en cas de conflit.

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