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Stéphane Bern indigné par la destruction de vestiges gallo-romains en Dordogne

Une piscine vieille de plus de 2000 ans a été partiellement détruite par des pelleteuses pour pouvoir construire une route. A Beynac, en Dordogne, le sujet fait polémique depuis des mois. Stéphane Bern, chargé de mission patrimoine auprès d'Emmanuel Macron, s'était déjà fermement opposé au projet et s'écharpe sur le sujet avec le président du département. Il demande l'arrêt immédiat des travaux.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Site gallo-romain menacé de destruction à Beynac, Dordogne
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

"Ce que je redoutais depuis des mois est arrivé. On va détruire un site protégé pour construire une route ? C'est une hérésie !". La réaction de Stéphane Bern ne s'est pas faite attendre. Cela fait des mois qu'il se bat pour faire annuler des travaux de construction d'un contournement routier autour d'un village de Dordogne. Il s'est même fait traiter d'"ignare" sur le sujet par Germinal Peiro, le président du Conseil départemental, qui a, lui, ordonné le début des travaux. 

Reportage : Aquitaine : S. Bouwy / P. Tinon / J. Cholin / J. Le Roux

Depuis des mois, les habitants de la région se battent pour sauver leur patrimoine. Ils craignent que d'autres sites soient également mis en danger. Pour le cas de Beynac, un arrêté préfectoral a permis le début des travaux. Mais Stéphane Bern ne s'avoue pas vaincu et espère les faire arrêter rapidement. 

Un site sans valeur historique ? 

Sur ce site archéologique datant de l'époque gallo-romaine, un bassin a déjà été partiellement détruit. Mais Germinal Peiro, Président (PS) du département de la Dordogne assume. "Ces vestiges sont communs et ne méritaient pas d'être conservés. On ne peut pas, dans notre pays, conserver tous les terrains où l'on trouve quelque chose". Mandaté par le Ministère de la Culture, un expert a en effet jugé le site sans valeur historique. Et face à la polémique grandissante, la Préfecture de la Dordogne et le conseil départemental ont confirmé cet avis. Pas sûr pour autant que cela signe la fin de la guerre entre les deux camps. 
 


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