Surtourisme à Venise : la ville étend la période payante pour les visites à la journée

Les touristes qui dorment au moins une nuit dans la cité des Doges restent exemptés de cette taxe.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La bibliothèque Marciana, le palais des Doges et la colonne Saint-Marc sur le Grand canal de Venise, en Italie (2023). (MANUEL COHEN / AFP)

La municipalité de Venise a annoncé, vendredi 25 octobre 2024, étendre l'entrée payante pour visiter la ville italienne à la journée à partir de 2025, une taxe controversée présentée comme une expérimentation pour lutter contre le surtourisme. Depuis le 25 avril, les touristes à la journée doivent présenter un ticket d'entrée de 5 euros pour accéder à la cité des Doges, une première mondiale qui ne concernait jusqu'ici que 29 jours de grande affluence, entre avril et juillet.

En 2025, cette période sera étendue à 54 jours à partir du 18 avril, a annoncé sur X le maire de Venise, Luigi Brugnaro. "Le montant sera de 5 euros pour les visiteurs quotidiens réservant quatre jours avant (...) et s'élèvera à 10 euros pour les autres", a-t-il précisé. Les habitants et les touristes dormant au moins une nuit sur place resteront toutefois exemptés de cette taxe.

Pic de fréquentation

Pour Luigi Brugnaro, qui a qualifié ce projet de "premier pas" dans la gestion des flux touristiques, l'initiative entend convaincre les touristes de choisir des périodes de moindre fréquentation pour visiter Venise. Le sésame, qui se présente sous forme d'un QR code acquis en ligne, doit être présenté aux principaux points d'entrée de la Sérénissime. Mais pour ses détracteurs, cette taxe est insuffisante pour lutter contre le surtourisme et permet au mieux de renflouer les finances de la ville.

Avec ses célèbres monuments, ses gondoles et ses canaux pittoresques, Venise est l'une des villes les plus visitées au monde. En pic de fréquentation, 100 000 touristes y dorment, en plus de dizaines de milliers de visiteurs journaliers. Des chiffres à comparer aux quelque 50 000 habitants du centre-ville, qui ne cesse de se dépeupler.

Devant les dégâts provoqués par le surtourisme et faute de mesures adaptées pour le juguler, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) avait menacé de placer la ville sur la liste du "patrimonial mondial en péril".

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