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Suspension du contournement de Beynac : Stéphane Bern salue "une belle victoire"

L'animateur Stéphane Bern a salué vendredi "une belle victoire des défenseurs de l'environnement", après la suspension du contournement routier de Beynac-et-Cazenac, accusant le président du conseil départemental de la Dordogne, Germinal Peiro (PS), de s'être comporté en "potentat".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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  (LUDOVIC MARIN / AFP)
"Les gens ont eu raison de se révolter" contre ce projet, a déclaré à l'AFP Stéphane Bern, rappelant qu'une écrasante majorité des habitants de la région y étaient hostiles. "C'est une belle victoire des défenseurs de l'environnement et aussi des amoureux de la Dordogne", a salué celui que le président Emmanuel Macron a chargé d'une mission pour la sauvegarde du patrimoine.  

Germinal Peiro vivement critiqué

Il a vivement critiqué de nouveau l'attitude de M. Peiro: "Ce qui est terrifiant, c'est qu'il a continué à bétonner" entre la recommandation de suspension du rapporteur public et l'arrêt du Conseil d'Etat. "Il s'est discrédité", a-t-il fustigé, l'accusant de s'être comporté en "potentat local qui a fait pression sur les élus locaux". "J'espère qu'on va détricoter tout ce massacre" causé par M. Peiro, a-t-il dit. Selon la plus haute juridiction administrative, l'arrêté préfectoral contesté par trois associations avait "pour effet d'autoriser des travaux conduisant à la destruction de l'habitat d'espèces protégées et entraînant des conséquences irréversibles pour les individus de ces espèces".
Jeremie Kerdraon, opposant à la construction du contournement du Beynac, au sommet d'une grue du chantier
 (GEORGES GOBET / AFP)

Un projet à l'intérêt limité

La semaine dernière, le rapporteur public du Conseil d'Etat avait recommandé cette suspension. Le projet consistait en la construction dans l'une des vallées les plus touristiques du Périgord d'une déviation routière de 3,2 km, de deux ponts et d'un pont-rail pour un coût de plus de 30 millions d'euros. Dans son arrêt, le Conseil d'Etat relève que le "bénéfice attendu de cette déviation apparaît limité" eu égard aux travaux d'élargissement des voies déjà réalisés dans la commune et au fait que le trafic estival est essentiellement dû à l'importante fréquentation touristique.

Stéphane Bern s'était initialement indigné lorsque les travaux avaient causé la destruction partielle d'un site archéologique gallo-romain.

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