Syrie : les sites archéologiques numérisés pour qu'on en conserve la mémoire
Alors que des centaines de sites syriens ont Ă©tĂ© dĂ©truits ou pillĂ©s depuis le dĂ©but du conflit en 2011, dont les cĂ©lĂšbres temples de BĂȘl et Baalshamin Ă Palmyre, dynamitĂ©s par Daech, Iconem s'est rendue fin 2015 Ă Damas pour apporter matĂ©riel et formation Ă une quinzaine d'archĂ©ologues syriens, prĂ©cise la startup dans un communiquĂ©.
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Iconem, en partenariat avec Microsoft, l'Institut français de la recherche en informatique (INRIA) et l'Ăcole normale supĂ©rieure, utilise des drones Ă©quipĂ©s d'appareils photos pour survoler les sites, ainsi qu'une technologie innovante de traitement d'images appelĂ©e photogrammĂ©trie, capable de synthĂ©tiser des milliers de clichĂ©s pour reproduire les monuments avec une prĂ©cision pouvant aller jusqu'au millimĂštre.
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Parmi les sites dĂ©jĂ numĂ©risĂ©s figurent le Krak des Chevaliers, immense chĂąteau-fort croisĂ© au nord de Damas, la citadelle de Damas, datant Ă©galement du XIe siĂšcle, la mosquĂ©e des Omeyyades Ă Damas (VIIIe siĂšcle), des maisons traditionnelles de la pĂ©riode ottomane, le Palais Azem, ancien palais du gouverneur ottoman, le thĂ©Ăątre romain de Jableh et le site phĂ©nicien d'Ougarit, d'oĂč provient la plus ancienne Ă©criture alphabĂ©tique au monde.
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Iconem a aussi numérisé les collections de grands musées syriens, dont celui de Lattaquié.
Des visites virtuelles interactives      Â
Ces images 3D, publiĂ©es progressivement sur les sites d'Iconem et de la DGAM, offrent des visites virtuelles interactives, des vidĂ©os en images de synthĂšse et des documentations Ă usage scientifique.Â
Cinq sites sont déjà en accÚs libre : la mosquée des Omeyyades, le site d'Ougarit, les maisons damascÚnes, le théùtre de Jableh et le Krak des Chevaliers. L'intégralité de la collection sera disponible fin mai, précise Iconem.
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Iconem, créée en 2013 par Yves Ubelmann, architecte spécialisé en archéologie, et Philippe Barthélémy, pilote d'avions et d'hélicoptÚres, a déjà scanné des sites archéologiques en Afghanistan, numérisé intégralement la cité antique de Pompéi et aussi travaillé en Irak, à Oman, au Pakistan et à Haïti. Tous ses relevés seront prochainement consultables en ligne.
Pour faire revivre les sites archĂ©ologiques   Â
"Cette solution offre aux sites archĂ©ologiques un vĂ©ritable espoir de renaissance, et permettra quoi qu'il arrive d'en conserver la mĂ©moire. L'opĂ©ration que la DGAM a menĂ©e avec Iconem va permettre d'Ă©viter une perte irrĂ©parable pour l'humanitĂ©", explique Maamoun Abdulkarim, directeur des antiquitĂ©s syriennes, dans le communiquĂ©.Â
Plusieurs autres projets de numérisation en 3D des sites syriens sont en cours, dont celui de l'Institut pour l'archéologie numérique, créé par les universités d'Oxford (Royaume-Uni) et Harvard (Etats-Unis).
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Cet institut a annoncé qu'il allait distribuer à des partenaires sur place (personnels des musées, membres d'ONG, bénévoles...) 5.000 caméras 3D low-cost afin de photographier des sites antiques. Objectif : récupérer un million d'images 3D (The Million Images Database Project) d'ici fin 2016, et les transférer dans une base de données en ligne. Il exposera aussi en avril à  Londres et à New York une réplique grandeur nature d'une arche de Palmyre détruite par Daech et reconstituée avec une imprimante 3D.
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Le ministÚre français de la Culture avait également évoqué en septembre un projet de reconstitution de Palmyre en 3D, basé sur la collecte d'images auprÚs du grand public.
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