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"Transmettre l'art du bien manger et du bien boire à la française" : Dijon inaugure la première Cité internationale de la gastronomie et du vin

Ce projet culturel et gourmand de 250 millions d'euros a pour objectif de mettre en valeur le patrimoine culinaire et viticole de la Bourgogne.

Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'une des entrées de la première Cité internationale de la gastronomie et du vin, à Dijon. (JEFF PACHOUD / AFP)

Des salles de cinéma, une librairie, un village pour déguster, une exposition sur les arts de la table, une cuisine fonctionnelle pour des démonstrations de chef ou encore une cave avec 3000 références de vins, dont 1000 de Bourgogne, que l'on pourra consommer au verre un restaurant, une brasserie, un campus de l'école Ferrandi... La Cité de la gastronomie de Dijon se veut un centre culturel tous azimuts autour de la bonne chair. Présenté comme un "lieu d'exception pour célébrer l'art de vivre à la française", l'établissement de 1750 m2, inauguré vendredi 6 mai, est situé dans l'ancien Hôpital du Saint-Esprit, un joyau architectural aux tuiles vernissées fondé en 1204.  

Et elle ne sera pas la seule puisque trois autres vont voir le jour d'ici 2024, avec chacune un thème : Lyon ("alimentation et santé"), Paris-Rungis ("alimentation durable et gastronomie responsable"), Tours ("sciences humaines et sociales"). Dijon, elle, illustre la "culture de la vigne et du vin".

Le 16 novembre 2010, l'Unesco ajoutait au patrimoine culturel immatériel le "Repas gastronomique à la française". Et cette Cité internationale de la gastronomie et du vin affiche une ambition : "Ce sont des lieux d'apprentissage, des lieux de connaissance, de découverte, de transmission aux générations futures de ce qu'est l'art du bien manger et du bien boire à la française. Et savoir au fond ce que disait évidemment Claude Lévi-Strauss : 'un aliment n'est pas seulement bon à manger, il doit aussi être bon à penser", précise Pierre Sanner, directeur de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires.

Ce réseau est né dans la foulée de l'entrée du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, en 2010 à l'Unesco. À Dijon, 250 millions d'euros, dont 90 % par le privé, ont été investis pour une Cité de la gastronomie entièrement ouverte sur la ville et qui entend rester accessible à tous les publics, avec un tarif de 13 euros pour une visite découverte. 

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