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Une convention pour renforcer la lutte contre le trafic des biens culturels en Provence-Alpes-Côte-d'Azur

La situation géographique de la région, avec ses ports sur la Méditerranée, en fait "une terre d'entrée et de circulation importante" de pillages de zones de guerre, selon les autorités.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Haut-relief funéraire du IIIe siècle de la Vallée des tombes, à Palmyre, en Syrie (septembre 2020) (MANUEL COHEN / MANUEL COHEN)

Avec la saisie de plus de 30 000 objets archéologiques pillés en France et à l'étranger au cours des cinq dernières années, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur constitue l'une des principales plaques tournantes en France du trafic de biens culturels, selon les autorités. En raison de sa situation géographique, avec ses ports sur la Méditerranée, la région est "une terre d'entrée et de circulation importante" de pillages de zones de guerre notamment - Syrie, Mali -, selon les autorités. Ce trafic de biens culturels et archéologiques peut servir au financement du terrorisme, mettent-elles en garde.

Une coopération expérimentale

"Cette activité de fouilles illicites en dehors de tout contrôle scientifique (...) nous prive parfois définitivement (...) d'un pan de notre histoire", a souligné le préfet de région Christophe Mirmand lors d'une conférence de presse. "Ces objets (...) racontent une histoire car ils sont dans un contexte, et ce sont grâce à ces petits riens qui laissent des traces sur le sol que les archéologues peuvent comprendre le sens politique, économique d'une civilisation", a insisté Xavier Delestre, conservateur régional de l'archéologie à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).

Jeudi, la préfecture de région et les services d'enquête judiciaire des finances (SEJF) ont signé une convention pour entériner leur coopération dans la lutte contre ce trafic. Actant un travail "empirique" mené depuis plusieurs années par les enquêteurs douaniers sous l'égide d'un magistrat, la convention vise à consolider "l'action de l'Etat et à mettre en place un plan de formation et de sensibilisation des douaniers à cette problématique" avec notamment l'appui d'experts culturels, ont souligné jeudi les signataires.

Elle vise à "mieux identifier, qualifier" ou encore "manipuler" ces objets culturels, a expliqué la directrice des SEJF Nathalie Becache relevant que le "littoral regorge de trésors à protéger". Que ce soient des amateurs se prenant pour Indiana Jones ou des professionnels s'adonnant au recel et au commerce au plan international, le profil des contrevenants est très varié, a souligné Xavier Delestre.

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