Avant "Hôtel Europe", les trois plus gros flops de BHL
La pièce de Bernard-Henri Lévy, jouée à Paris depuis le 11 septembre, s'arrêtera le 16 novembre, faute de spectateurs. Francetv revient sur les autres ratés de BHL.
Hôtel Europe ne passera pas l'hiver. La nouvelle pièce de théâtre de Bernard-Henri Lévy, lancée le 11 septembre et initalement programmée jusqu'au 3 janvier 2015, s'arrêtera le 16 novembre, faute d'audience. "Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est très calme au niveau des réservations", commente le théâtre de l'Atelier dans les pages des Inrocks. Les venues de François Hollande, Manuel Valls et Nicolas Sarkozy n'ont pas visiblement pas suffi pour inciter le public à se déplacer.
Cet échec de BHL n'est pas le premier. Francetv info revient sur ses différents flops, dans sa carrière littéraire ou au cours de son engagement politique.
1Le naufrage de son film "Le Serment de Tobrouk"
Presque deux heures d'un monologue quasi ininterrompu, d'images tournées sur quatre continents dans lesquelles revient sans cesse la même silhouette. En 2012, BHL réalise un film sur son engagement en Libye pour la chute de Kadhafi. Le Serment de Tobrouk est présenté en sélection officielle lors du festival de Cannes, hors compétition, rapportait alors Culturebox.
Sauf que le film reçoit un accueil glacial. Ce "n'est pas tant un film sur la Libye ou sur la grandeur des révolutions qu'un autoportrait de l'auteur en Superman sauvant le peuple libyen, la démocratie et le monde libre", commente Les Inrocks. Pour Le Nouvel Observateur, le philosophe est "décourageant" : "Seul sur son radeau, il rame, il écope et se hausse du col, et plus il s'agite, plus il s'enfonce." L'Humanité estime que BHL "ne réussit plus rien" et évoque "un bide retentissant".
Niveau fréquentation, c'est un échec cuisant : le film a réalisé 2 450 entrées en France, rapportait Allociné.
2"De la guerre en philosophie" ou la "bourde monumentale"
Le livre, publié le 10 février 2010 aux éditions Grasset, devait marquer le retour de BHL après une période de retrait de la vitrine médiatique. De la guerre en philosophie se présente "comme le livre-programme de la pensée béhachélienne" commente alors Le Nouvel Obs.
Dans De la guerre en philosophie, le philosophe s'en prend au philosophe allemand Emmanuel Kant (1724-1804), qu'il qualifie de "fou furieux de la pensée". Pour ça, il s'appuie sur les recherches sur Kant d'un certain Jean-Baptiste Botul qui aurait définitivement démontré la folie du penseur. Problème : Jean-Baptiste Botul n'a jamais existé. Pas plus que les conférences sur lesquelles BHL s'appuie. Jean-Baptiste Botul a été inventé de toute pièce par Frédéric Pagès, agrégé de philo et plume du Canard enchaîné. "Flagrant délire", écrit Le Nouvel Observateur, "une bourde monumentale" pour L'Express.
Le philosophe fait amende honorable et salue le canular. Dans une chronique pour son blog La Règle du jeu, il évoque "un très brillant et très crédible canular sorti du cerveau farceur d'un journaliste du Canard enchaîné, au demeurant bon philosophe. Et je me suis donc laissé prendre, comme s'y sont laissés prendre les critiques qui l'ont recensé au moment de sa sortie. Du coup, une seule chose à dire et de bon cœur. 'Salut l'artiste !'"
3"Le jour et la nuit", peut-être "le pire film de l'histoire"
En 1997, BHL, cinéaste novice, sort Le jour et la nuit, qui met notamment en scène sa femme Arielle Dombasle et la légendaire actrice américaine Lauren Bacall. Le film est durement attaqué par la critique. Pour Libération, ce film tourné au Mexique "pédale dans la guacamole". Claude Chabrol le qualifie de "film le plus con de l'année", rapporte L'Express. En 2010, lors de la réédition du film en DVD collector, Slate tente de relativiser les critiques et essaie de montrer qu'il n'est peut-être pas "le pire film de l'histoire".
Le film suscite une vive polémique, "figure en sélection officielle au festival de Berlin mais connaît un échec commercial retentissant", rappelle Le Nouvel Observateur. Il n'enregistre que 73 147 entrées dans toute la France. La controverse est si forte qu'en 2010, le long métrage est l'objet même d'un documentaire réalisé par Carole Mathieu et Thierry Humbert, intitulé Autopsie d'un massacre.
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