Bebel fête ses 80 ans : retour sur ses films marquants

Il rêvait
d'une carrière de sportif, Jean-Paul Belmondo sera finalement acteur. Sa longue
filmographie a débuté en 1956 (il apparaît dans Lescopains du dimanche ). Et
depuis, Bebel a tourné dans près de 100 films sous la direction de Jean-Luc
Godard, René Clément, Georges Lautner, Philippe de Broca, Claude Lelouch ou
encore Claude Chabrol. Voici, de manière très arbitraire et complètement subjective,
les quelques périodes marquantes de la carrière de Jean-Paul Belmondo qui passe, avec aisance, du cinéma d'auteur aux films d'action.

L'icône
de la Nouvelle Vague

Ses
premiers grand succès, Jean-Paul Belmondo les obtient en tournant avec les cinéastes
de la Nouvelle Vague. A peine sorti du conservatoire d'art dramatique, il est dirigé par l'une des figures de ce mouvement, Jean-Luc Godard puis avec Claude
Chabrol.  Figure de jeune premier,
"belle gueule", classe décontractée, il explose à l'écran dans A bout
de souffl e de Jean-Luc Godard (1960) qu'il retrouve ensuite dans Pierrot le Fou
(1965)

Le
film marquant : Pierrot le Fou (Jean-Luc Godard, 1965)  

La
réplique culte : À bout de souffle (Jean-Luc Godard, 1960)
 

"Si vous n'aimez
pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville...
allez vous faire foutre !"

"L'action
man" français

Il le dit lui-même, "on a fini par me
coller une étiquette " de cascadeur alors que "moi, ce que j'ai eu
envie de faire, dans ma carrière, c'est de naviguer entre Malle, Godard,
Melville et des gens comme Verneuil, Deray, Lautner" . Car dès le milieu
des années 60, Jean-Paul Belmondo séduit le public dans ses "films
physiques". Films de cape et d'épée (Cartouche  de Philippe de Broca en 1962),  films où il est Tintin sans le dire (toujours de Philippe de Broca, L'Homme
de Ri o en 1964 ou Les Tribulations d'un Chinois en Chine en 1965) ou encore films d'aventures (Cent
mille dollars au soleil d'Henri Verneuil en 1964). Des rôles qui continuent de lui coller à la peau

Le film marquant : Les
tribulations d'un Chinois en Chine (Philippe de Broca, 1965)

La réplique culte : Cent
mille dollars au soleil (Henri Verneuil en 1964)

"Quand les types de 130 kilos disent
certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent."

Flic
rebelle ou vrai voyou

Dès
les années 70, Jean-Paul Belmondo endosse également les costumes de policier et
de voyous. Jacques Deray l'associe à Alain Delon dans Borsalino (1970). On le retrouve
quelques années après dans Flic ou voyou  (Georges Lautner en 1978) ou il campe ce personnage de policier
en marge qu'il retrouvera souvent (Le Professionnel en 1981 du même Lautner ou Le Marginal de Jacques Deray en 1983), jusqu'à
lasser le public. En 1987, Le Solitaire  de Jacques Deray est son premier gros échec commercial.
Jean-Paul Belmondo le confessera, c'était "le polar de trop. J'en avais
marre et le public aussi".

Le film
marquant : Le Professionnel (Georges Lautner, 1981) 

La réplique culte : Flic ou
voyou , (Georges Lautner, 1979)

"Je sais bien que
t'as pas buté l'autre imbécile ! Mais t'en as fait flinguer d'autres ! Si on
rajoute à ça le racket, la drogue, les putes, ça fait une jolie carrière quand
même ! Les vingt ans que tu vas prendre, c'est un peu la médaille du travail
qu'on va te remettre."

Le
patriarche du cinéma

Jean-Paul Belmondo retrouve
le succès en 1988 grâce à Claude Lelouch dans Itinéraire d'un enfant gâté ou il
campe Sam Lion. C'est l'un de ses plus grands rôles pour lequel il obtiendra
d'ailleurs le César du meilleur acteur (qu'il refusera d'aller chercher). Il
tournera aussi dans l'Inconnu dans la maison ou dans 1 chance sur 2 , de nouveau
avec Alain Delon. Depuis 2001, ses ennuis de santé l'ont écarté des studios. Hormis un bref
-et plutôt raté- retour dans Un homme et son chien (2008) de
Francis Huster. L'histoire d'un vieillard que la société rejette.

Le
film emblématique : Itinéraire d'un enfant gâté (Claude Lelouch, 1988)  

La réplique culte :  Itinéraire d'un enfant gâté  (Claude Lelouch, 1988)

"Le meilleur moyen
de faire croire que tu connais tout, c'est de ne jamais avoir l'air étonné.
Parce que toi, tu as souvent l'air étonné, c'est un défaut. C'est étonnant mais
ça doit pas t'étonner".