« Post Tenebras Lux » : le pire du pire du 65e Festival de Cannes
Synopsis : Au Mexique Juan et sa jeune famille ont quitté la ville pour s’installer à la campagne. Là ils profitent et souffrent d’un monde qui voit la vie différemment. Juan se demande si ces mondes sont complémentaires, ou bien s’ils s’affrontent inconsciemment pour s’éliminer entre eux.
Apichatpong Weerasethakul au petit pied
C’est la troisième fois que le Mexicain Carlos Reygadas est en compétition à Cannes. Il a remporté le Prix du jury au 60e festival de Cannes en 2007, pour "Lumière silencieuse".Ce qui dénote d’un certain talent. Il pourrait être l’équivalent sud-américain du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, Palme d’or en 2010 pour « Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures », tant tous deux cultivent un cinéma ésotérique à la grande plasticité. Mais Reygadas pousse vraiment cette fois le bouchon trop loin.
Avec un titre en formule latine signifiant « Après les ténèbres », Carlos Reygadas crée d’emblée un sentiment élitiste. Si l’on en restait là, jusqu’ici tout va bien. Il est intéressant que Cannes projette de tels films aux côtés de thrillers américains très accessibles, nombreux cette année à Cannes. La formule a permis à Weerasethakul d’avoir la reconnaissance qu’il méritait. Mais là on touche le fond.
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Qui a compris ce film ? Que dit-il ? La première de presse a été désastreuse ; pas un applaudissement et quelques huées, discrètes, car les spectateurs, trop épuisés au terme de 2h00 de projection indigeste n’avaient plus de souffle. Cela en était risible.
Reconnaissons une belle photographie d’Alexis Zabé, mais vraiment, c’est le mieux que l’on puisse faire. La création récente du Festival du Film Chiant lui vaudra sans doute une reconnaissance prochaine. Désastreux.
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