Près de Montpellier, des œuvres architecturales en coquilles d'huîtres
Des étudiants ont réutilisé des coquilles d'huîtres afin de réaliser des œuvres architecturales à Marseillan (Hérault).
À Marseillan dans l'Hérault, une exposition éphémère met en lumière la rencontre inattendue entre architecture et ostréiculture. Des étudiants de l'école d'architecture de Grenoble ont réalisé des œuvres à partir de coquilles d'huîtres. Au total, quatre réalisations de grandes tailles font face à l'étang de Thau. L'une des structures joue sur la transparence du coquillage avec des huîtres vissées sur du plexiglas. Sur une deuxième œuvre, les huîtres sont suspendues et assemblées en maillage à l'aide d'anneaux.
"Les étudiants ont exploré différentes pistes : l’aspect morphologique, mécanique et esthétique des huîtres. Ça a généré plusieurs pistes de travail : l'intégration dans du béton, la suspension avec des mailles et le travail sur le gabion", raconte Philippe Liveneau, professeur à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble. Ces structures innovantes de coquillages seront présentées en juin 2023 au festival des architectures vives de Montpellier.
Recyclage des coquilles d'huîtres
Dans leur projet, les étudiants ont également intégré la question des ressources naturelles et des déchets. "Nous avons réfléchi à comment revaloriser ces déchets tout en utilisant un système pas trop cher. Finalement, on s'est rendu compte que le gabion était le moyen le plus simple. Cela permet d'imbriquer les huîtres, de créer des formes et c'est très solide", explique Jimmy Mugisha, étudiant en architecture.
Pour l'ostréiculteur Florent Tarbouriech, cette exposition permet de donner une seconde vie à ses 20 tonnes de coquilles d'huîtres produites par an. "Il y a beaucoup d'huîtres qui meurent sur le support d'élevage, certaines s'abîment aussi quand on les nettoie", détaille-t-il. En France, la production d'huîtres génère chaque année environ 8 000 tonnes de déchets.
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