Rétrospective Orson Welles

Jouez et gagnez des places pour assister à une séance de cinéma dans le cadre de la rétrospective Orson Welles avec France Info !

Pour accompagner la rétrospective de ses films, en tant que cinéaste et acteur, un programme riche est proposé, à l’image de la carrière foisonnante, énigmatique et protéiforme de l’auteur de Citizen Kane.

Avec la collaboration de Stefan Drössler et du Film Museum de Munich, archive conservant un des plus importants fonds autour de Welles, La Cinémathèque française présentera de nombreuses raretés, aussi bien courts métrages, films de télévision, fragments d’œuvres inachevées, curiosités ou incunables.

Citizen Kane de Orson Welles, 1940 © Warner Classics

Programme  des rencontres et conférences :

Journée d'études : "Orson Welles, un cinéaste autour du monde"

Jeudi 18 Juin 2015 - 10h00

Conférences, Dialogue, Table ronde, Projections…

ORSON WELLES ET LA RADIO

Avant d’être un cinéaste-acteur au visage célèbre, Orson Welles fut d’abord une voix, celle d’un homme de radio virtuose. C’est à la redécouverte de ce prodigieux « metteur en ondes » de deux cents émissions en tous genres que la Cinémathèque consacre une conférence et deux projections radiophoniques.

Conférence

A la découverte d’un continent : la radio d’Orson Welles par François Thomas - Vendredi 19 juin, 14h30

De 1938 à 1946, avant et pendant ses années hollywoodiennes, Orson Welles mène une activité débordante de «metteur en ondes », auteur de dizaines de dramatiques radiophoniques adaptées de romans de Stevenson, Conrad, Dickens, Dumas ou Jules Verne comme de films de Capra ou Hawks. Grâce à Bernard Herrmann, à la troupe du Mercury Theatre et à des bruiteurs hors pair, il participe à la création de l’âge d’or de la radio américaine.

Projections radiophoniques

« Jane Eyre – projection radiophonique » Vendredi 19 juin à 17h

Avec Orson Welles, Madeleine Carroll, George Coulouris.

Une émission du 31 mars 1940 (série The Campbell Playhouse), d’après le roman de Charlotte Brontë.

« La Guerre des mondes – projection radiophonique » Samedi 20 juin à 19h

Avec Orson Welles, Ray Collins, Frank Readick, Paul Stewart.

Une émission du 30 octobre 1938 (série The Mercury Theatre on the Air), librement inspirée du roman de H. G. Wells : les martiens débarquent aux États-Unis et anéantissent la population. Projection radiophonique suivie des « Excuses filmées d’Orson Welles » (31 octobre 1938, 7’) et de l’épisode TV d’Orson Welles’ Sketchbook consacré à La Guerre des mondes (1955, 15’).

Programme des projections : www.cinematheque.fr

Orson Welles, l’insaisissable par François Thomas

L’ÉNERGIE PUBLIQUE N°1

Trente ans après la mort d’Orson Welles, ni lui ni son œuvre n’ont connu un mois de purgatoire. Welles est même devenu une figure de fiction : quantité de films, de pièces de théâtre, de romans, de bandes dessinées le comptent parmi leurs personnages. Il y est toujours plus grand que nature.

Entré à Hollywood par la grande porte en 1939, à l’âge de 24 ans, grâce à sa réputation de chef de troupe théâtrale et à l’émission radiophonique La Guerre des mondes, Welles cumule les fonctions de producteur, réalisateur, scénariste et vedette ; il obtient le final cut auquel tant de ses aînés aspirent. Rarement un premier film aura reçu une critique aussi enthousiaste et aussi clairvoyante que Citizen Kane (1941) ….

En 1947, Welles gagne l’Europe pour y passer l’essentiel des deux décennies suivantes avant d’alterner entre le Nouveau et le Vieux Continent dans les années 70. L’Europe représente la liberté, mais au prix de difficultés extrêmes pour financer ses films.

Les méthodes de travail et le style changent : petites équipes, décor naturel, montage morcelé, postsynchronisation, doublage par Welles lui-même de certains personnages secondaires, jusqu’à douze dans un même film. Après avoir été le roi du découpage technique prémédité, au point de rêver d’un film qui ne serait que l’exécution d’un plan préconçu, Welles repense de fond en comble le film au montage. Après Citizen Kane, Welles a donc connu bien des revers. Il les surmonte souvent grâce à une puissance de travail hors pair, qui lui vaut le surnom d’« énergie publique n° 1 », à sa vitesse de conception et d’exécution, à une faculté d’adaptation qui lui permet de se jouer des contraintes en arrivant au même but par des voies opposées.

Orson Welles à la radio © DR

UN ARTISTE POLYVALENT

Welles est aussi un homme de théâtre et de radio. Parmi sa vingtaine de spectacles théâtraux, nous ne connaissons qu’une captation de quatre minutes de son Macbeth de 1936, mais quelles minutes fracassantes ! Le Macbeth filmé de 1948 est le prolongement de celui que Welles venait de monter pour un festival de théâtre à Salt Lake City afin de mettre à l’épreuve son scénario, ses décors et sa troupe. Et quantité de traces visuelles ou sonores nous font rêver. Welles est le metteur en scène et la vedette de cent cinquante dramatiques radiophoniques, dont beaucoup sont inventives et flamboyantes…

Une histoire immortelle de Orson Welles, 1966 © Gaumont

UNE FILMOGRAPHIE ENCORE À DÉCOUVRIR

Welles a laissé derrière lui quantité de films inachevés, au sort parfois rocambolesque. L’unique copie de son émission sur l’Italie et Gina Lollobrigida (1958), qu’il a oubliée dans un grand hôtel parisien, a refait surface en 1986. Des bobines de sa version condensée du Marchand de Venise de Shakespeare (1970) ont été volées….

Treize longs métrages achevés seulement ? Oui, mais des dizaines d’heures de visionnement vous attendent. Dans cette rétrospective, le connaisseur découvrira de nombreux morceaux rares voire inédits en France. Quant au nouvel adepte, par où commencer ? Quelle que soit l’entrée du labyrinthe, il est enthousiasmant de s’y perdre.

Informations pratiques

La Cinémathèque française Accès :

Musée du cinéma Métro Bercy Lignes 6 et 14

51 rue de Bercy, 75012 Paris Bus n°24, n°64, n°87

Informations 01 71 19 33 33 En voiture A4, sortie Pont de Bercy

Parkings 77 rue de Bercy (Hôtel Mercure) ou 8 bd de Bercy

Pour plus d’informations : http://www.cinematheque.fr