Au Mipcom de Cannes, la France déroule le tapis rouge aux producteurs internationaux de contenus audiovisuels

Plus de 10 000 participants issus de 96 pays sont attendus jusqu'à jeudi sur la Croisette pour la 38e édition du Mipcom, le marché international des contenus audiovisuels. Producteurs, distributeurs ou encore diffuseurs s'y côtoient pendant cinq jours pour découvrir l’offre mondiale en matière d’émissions, de téléfilms et bien sûr de séries.

Des professionnels en perpétuelle recherche d’idées, mais aussi de lieux de tournage. Alors, dans les allées du palais des Festivals, certains se démènent pour convaincre les producteurs étrangers de venir tourner en France. Et dans ce domaine, le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont leur carte à jouer. C'est ce qu'assure Vanessa Shapiro, fondatrice de Nicely Entertainment, qui produit à Los Angeles des séries et des films pour les plateformes de streaming. "L’atout c’est déjà la beauté des lieux, de la région, des petits villages, la mer… Il y a tout, la montagne, la mer, tout ce qu’on peut rechercher. Un des freins, c’est le coût de la production qui est beaucoup plus élevé malheureusement en France qu’au Canada ou aux États-Unis."

Secteur stratégique

Parmi les professionnels présents, Michelle Chang, productrice originaire de Singapour et cofondatrice de Mocha Chai Laboratories. Influencée par la série à succès Emily in Paris, elle se verrait bien monter un projet en France : "Je me suis dit que je pouvais faire la même chose, pas obligatoirement à Paris, mais peut-être dans le Sud de la France, n’importe où, et pourquoi pas sur la French Riviera où nous sommes en ce moment".

Alors pour convaincre les producteurs à venir chez nous, régions, institutions et professionnels se démènent pour rendre la France attractive. L’État de son côté a mis en place des crédits d’impôts, et surtout classé le secteur comme stratégique dans son plan "France 2030" présenté par Emmanuel Macron en fin d’année dernière. Un plan d'investissement massif pour faire émerger les champions technologiques de demain et accompagner les transitions des secteurs dits d'excellence du pays, automobile, aéronautique, santé, environnement ou encore espace.

Parmi les dix objectifs de ce dispositif à plus de 15 milliards d’euros, le numéro 8 ambitionne de faire de la France un champion mondial de la production des contenus culturels et créatifs. Une enveloppe de 350 millions d’euros a été allouée pour mener des actions dans ce sens.