"Cursed : la rebelle" : la Dame du Lac peine à convaincre dans cette relecture de la légende arthurienne
"Cursed : La rebelle", la nouvelle série Netflix, plonge dans un univers fantasy connu avec l'histoire d'Excalibur, du roi Arthur, de Merlin l'enchanteur... Un programme divertissant mais pas exceptionnel.
Sur le papier, le projet était alléchant : une relecture de la légende arthurienne centrée autour de la Dame du Lac. Comme l’envie de dépoussiérer l’histoire du fameux roi Arthur et de ses chevaliers de la Table ronde, adaptée maintes fois au cinéma et sur le petit écran. Aux manettes de Cursed : La rebelle, une équipe de choc : Tom Wheeler (connu pour la série The Cape) mais surtout Frank Miller, grand manitou américain des comics derrière notamment Sin City et 300. En plus de la série, les deux acolytes ont développé un comics du même nom, sorti en octobre 2019. Les dix épisodes de Cursed : La rebelle sont eux disponibles depuis vendredi 17 juillet, sur Netflix.
Une introduction à la légende arthurienne
Nimue (Katherine Langford) est une adolescente dotée de dons mystérieux qui appartient aux Faë, une race de la forêt vivant en parfaite osmose avec la nature. Seulement voilà, son peuple est victime d'un génocide, commandé par le Père Carden (Peter Mullan), le leader des Paladins Rouges. L’Eglise, en plein essor sur les terres de Bretagne, tient à éliminer les Faë, leurs pratiques païennes et leur magie. Avec l’aide du mystérieux "Moine Larmoyant" (Daniel Sharman), Père Carden terrorise, brûle et torture les Faë, décimant leurs villages les uns après les autres.
La jeune Nimue va devoir endosser le rôle de leader des Faë quand elle se retrouve en possession de l’épée du pouvoir, Excalibur, léguée par sa mère. Tout le long de son périple, celle destinée à devenir la Dame du Lac, rencontre des personnages clés de la légende arthurienne. Arthur (Devon Terrell) est un chevalier fourbe croulant sous les dettes, sa sœur Morgane (Shalom Brune-Franklin), une nonne rebelle et Merlin (Gustaf Skarsgärd), un ivrogne sans magie au service du roi Uther Pendragon.
Un côté girl power et adolescent
Cursed : La rebelle tente de moderniser la légende arthurienne en y donnant un côté girl power et plus adolescent. Le choix de Katherine Langford, actrice phare de Netflix aperçue dans la série 13 Reasons Why, dans le rôle principal est approprié. Mais son personnage qui oscille entre sorcière redoutable et adolescente perdue, manque de profondeur et son histoire d’amour semble forcée. Le choix d’acteurs noirs dans les rôles d’Arthur et de Morgane et une histoire d'amour LGBTQ+ rafraichissent cette vieille légende.
Visuellement, la série utilise habilement sa déclinaison en version comics : des dessins servent de transitions entre les scènes. Les décors et les costumes sont convaincants et la photographie soignée. Cursed a aussi son lot de scènes sanglantes mais il ne faut pas s'attendre à autant de massacres que dans Game of Thrones. Cette nouvelle production n’est pas destinée aux fans purs et durs de fantasy. Certains trouveront cela trop enfantin, d’autres trop long. Au final, comme The Witcher, série sortie en décembre sur Netflix, Cursed : La Rebelle est divertissant et se regarde parfois avec plaisir. Mais elle ne va sûrement pas marquer les esprits.
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