Disney dévoile les détails de l'offre de sa plateforme de streaming, lancée en fin d'année aux Etats-Unis
Compte-tenu de la notoriété de la maison mère de Mickey et de son catalogue, la plateforme Disney+ est très attendue, dans un marché du streaming déjà très fourni mais qui continue son ascension à mesure que les consommateurs changent leurs habitudes, au détriment des offres traditionnelles des bouquets câble et satellite.
Disney+ sera lancée le 12 novembre aux Etats-Unis, au prix de 6,99 dollars par mois, un prix "que nous avons voulu accessible" aux plus de consommateurs possible, a commenté jeudi Bob Iger, patron de la World Disney Company, en présentant cette nouvelle offre aux investisseurs.
La plateforme sera lancée ensuite progressivement dans d'autres régions du monde, à commencer par l'Europe de l'Ouest, ont précisé les responsables du géant américain qui vient de boucler son rachat d'une bonne partie de la 21st Century Fox, étoffant ainsi encore son catalogue.
Disney, Pixar, Marvel, "Star Wars" et les programmes de National Geographic
"Disney+ est construite sur ces fondations, qu'aucune autre entreprise technologique ou de contenus ne peut concurrencer", a aussi assuré Bob Iger, qui a promis pour sa première année plus de vingt-cinq séries originales et plus de dix films originaux.Disney a promis notamment une série animée dérivée de "Toy Story" ou une série à gros budget tirée de l'univers "Star Wars", appelée "The Mandalorian".
Disney+ proposera non seulement le catalogue des productions Disney mais aussi de Pixar, les franchises "Star Wars" et Marvel ou les programmes de la chaîne National Geographic. En outre, les trente saisons de la série animée "Les Simpsons" (venant de chez Fox) seront aussi disponibles sur la plateforme.
Le film "Captain Marvel", actuellement en salles, sera disponible en exclusivité dès le lancement, ont ajouté les responsables du groupe.
7.500 épisodes de séries et 500 films pour le lancement
Pour son lancement, les abonnés pourront accéder à 7.500 épisodes de séries, 400 films issus du catalogue historique et 100 films plus récents. En fixant son prix à 6,99 dollars, Disney+ frappe fort, l'abonnement de base de Netflix aux Etats-Unis étant à 8,99 dollars par mois. D'autant que, fort d'un catalogue déjà énorme, Disney sera moins contraint d'investir massivement que Netflix en contenus originaux pour attirer le chaland.Disney anticipe "60 à 90 millions d'abonnés dans le monde d'ici la fin de (l'exercice budgétaire) 2024", dont les deux tiers en dehors des Etats-Unis, a précisé la directrice financière Christine McCarthy, ajoutant que le groupe comptait investir environ un milliard de dollars pour les contenus originaux la première année.
Le groupe n'anticipe pas de bénéfices pour Disney+ avant environ 5 ans.
Disney a finalisé fin mars l'acquisition des studios Fox, fondés en 1935 à Los Angeles, et d'autres actifs du groupe de Rupert Murdoch, dont les chaînes de télévision FX et National Geographic.
Apple, WarnerMedia et NBCUniversal vont aussi se lancer dans le streaming
Le marché du streaming, dominé par Netflix et ses 140 millions d'abonnés, est le passage désormais incontournable pour les groupes de médias et technologiques.Amazon est aussi présent via Prime Video, et Apple vient d'annoncer sa propre plateforme, Apple TV+, prévue pour cette année, mais sans donner de date précise ni de prix.
WarnerMedia, ex-Time Warner racheté par l'opérateur télécom AT&T, devrait aussi se jeter dans la bataille cette année, avant NBCUniversal (groupe Comcast) en 2020.
Une des conséquences de cette explosion du nombre d'acteurs est la fragmentation progressive des offres : Disney avait d'ailleurs déjà annoncé qu'il allait retirer progressivement son catalogue de Netflix. Les consommateurs pourraient se retrouver obligés de souscrire à quatre ou cinq plateformes pour disposer d'une offre diversifiée.
Pour autant, "je pense vraiment que Disney ne sera pas une menace pour Netflix", estime John Meyer, de la société d'investissements Transpire Ventures, qui note que "Netflix sait mieux que quiconque ce que veulent" les consommateurs.
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