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"Drive to survive", la série sur les coulisses de la F1, rempile sur Netflix malgré le boycott de Verstappen

Netflix a filmé une nouvelle fois les coulisses de la Formule 1 pour la saison 4 de sa série "Drive to survive". Sauf que cette fois, le champion Max Verstappen, l'un des deux pilotes au coeur de l'intrigue, a refusé de jouer le jeu, estimant que la série monte en épingle de fausses rivalités. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une image extraite de la 4e saison de la série de Netflix sur la Formule 1 "Pilotes de leur destin" ("Drive to survive" en anglais). (NETFLIX)

La Formule 1 repart vendredi 11 mars à la conquête du public pour la quatrième saison de la série Netflix Drive to survive, avec son lot d'intrigues sur le championnat. Sauf que cette fois, ce sera sans interviews du champion Max Verstappen, qui refuse de participer à ce show.

Pour la quatrième fois, Netflix a donc filmé les coulisses de la F1. Or jamais la série documentaire n'avait enregistré de lutte pour le titre aussi intense, entre le Néerlandais Verstappen et le Britannique Lewis Hamilton. Alors, tout au long des dix épisodes fourrés de "punchlines", du premier Grand Prix à Bahreïn remporté par Hamilton au dernier, décisif, à Abou Dhabi, gagné par Verstappen, les deux pilotes sont au coeur de l'intrigue. Évidemment. Sauf que Verstappen refuse les interviews à Netflix, estimant que la série monte en épingle de fausses rivalités.

Verstappen dit non au "battage médiatique"

"Je pense que c'était déjà gâché après la saison 1. Je suis un gars assez terre à terre et je veux juste des faits et pas de battage médiatique", a-t-il répété jeudi 10 mars, lors des tests de pré-saison 2022 à Bahreïn, où il a confirmé qu'il ne changerait pas d'avis même s'il regardera pour "voir à quel point c'est exagéré".

En son absence relative, et bien qu'Hamilton se soit lui prêté au jeu, leur (bien réelle) rivalité est incarnée par les directeurs d'écuries. Christian Horner pour Red Bull. Toto Wolff pour Mercedes. Deux personnages starifiés par la série qui ne cachent pas leur inimitié. On ne compte plus les "fucking Mercedes" (ou "fucking Hamilton") d'Horner. Ou les attaques placées de Wolff : "ne sois pas trop grincheux", lâche-t-il à Horner après une victoire d'Hamilton.

Derrière, Pilotes de leur destin (le nom de la série en VF) fait la part belle à Ferrari et McLaren, en lutte pour la 3e place constructeurs. Elle monte en rivalité le duo McLaren entre le Britannique Lando Norris et son nouvel équipier australien Daniel Ricciardo. Le Français Esteban Ocon (Alpine), vainqueur de son premier Grand Prix en Hongrie, a logiquement droit à son épisode, partagé cependant avec le débutant japonais Yuki Tsunoda (AlphaTauri).

Une image extraite de la quatrième saison de "Drive to survive", la série de Netflix sur les coulisses de la F1. (NETFLIX)

La série s'invite dans l'intimité des pilotes

Les caméras s'invitent à nouveau chez les protagonistes. On retrouve Ocon à Evreux (Normandie), avec ses parents qui ont consenti à de lourds sacrifices pour offrir à leur fils une chance de percer. On suit Horner, décidément récurrent, chez lui dans le comté d'Oxford (Angleterre), en footing en forêt, à cheval avec sa femme (une ancienne Spice Girls) ou encore en pleine séance de balltrap... Wolff, aussi avec sa femme Susie, ancienne pilote, lors du petit-dej ou dans un jet.

"C'est effrayant de voir à quel point on les laisse entrer. Vous détestez vous voir là-dedans. Ils donnent une tournure à la narration, mettent ensemble des scènes qui n'ont pas eu lieu", a récemment expliqué Wolff au journal Irish Independent. "Mais nous créons du divertissement, et c'est une nouvelle dimension du divertissement".

Le tournant remonte à 2017, quand le groupe américain Liberty Media a acquis les droits commerciaux de la F1. Le sport, au public vieillissant, se modernise et s'ouvre aux réseaux sociaux, puis à la plateforme de streaming. Depuis, "la F1 est devenue si importante (...), avec de nouveaux publics, des publics plus jeunes", continuait Wolff.

Perdants et déboires sont aussi au menu

Dans cette narration, les perdants aussi ont leur place. Ainsi Guenther Steiner, directeur de Haas, dernière classée en 2021, reste un vrai personnage. Un épisode est consacré à l'écurie américaine. Et à ses déboires, avec ses nouveaux pilotes Mick Schumacher et Nikita Mazepin et le sponsor russe, Uralkali, venu avec l'oligarque russe Dmitry Mazepin, père de Nikita.

Ultra-présent dans le paddock, on voit Dmitry Mazepin faire pression sur Haas. Face aux piètres performances de son fils, persuadé que Schumacher bénéficie d'une meilleure voiture, il menace de couper ses financements si rien n'est fait pour aider son fils... qui finira 21e sur 21 au championnat. Un épisode rattrapé par l'actualité de la guerre en Ukraine : Haas vient de rompre son contrat avec Uralkali et avec Mazepin, désormais avec son père sur la liste noire des sanctions de l'Union européenne.

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