Françoise Nyssen veut lancer un "plan série" "ambitieux"
"Il n'y a pas d'économies à faire sur la création. C'est l'une des raisons d'être de l'audiovisuel public (...) Le ministère montrera l'exemple. Nous allons même renforcer nos engagements", a assuré la ministre dans un discours aux "Lille Transatlantic Dialogues" dans le cadre du festival Séries Mania à Lille.
Elle a rappelé que le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) allait lancer une concertation avec les professionnels du secteur afin de renforcer ses aides à la création de séries françaises.
Ce "plan séries" a 4 objectifs : le soutien aux auteurs pour encourager "la prise de risque", de plus grandes collaborations entre audiovisuel et cinéma, un encouragement à "la diversité des formes et des oeuvres" et enfin l'ouverture à l'international.
France Télévisions avec la Rai et la ZDF pour contrer Netflix
Sur ce dernier point, la ministre a salué l'alliance de France Télévisions avec la Rai et la ZDF : "une formidable initiative" dont elle espère qu'elle sera "le prélude à une coopération plus vaste entre chaînes publiques européennes" .Reportage : É. Cocq / J. Vasco / B. Pasbecq
Des listes noires contre le piratage
La ministre a également défendue sa proposition de "liste noire" des sites de streaming illégaux, afin de lutter contre le piratage. "Ces listes noires serviront à la Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet) pour prononcer des injonctions, directement ou sur décision d'un juge, afin d'empêcher l'accès aux sites pirates et d'assécher leurs ressources (publicité ou abonnements)", a-t-elle précisé.Elle veut renforcer "le rôle et les pouvoirs de la Hadopi" et changer son nom, une réforme qui sera intégrée dans la grande loi audiovisuelle prévue pour la fin de l'année. La ministre souhaite que "les derniers arbitrages soient rendus avant l'été" et que la Hadopi mette en place "sans attendre la loi" une "première liste noire de sites pirates".
Par ailleurs, soulignant que "la défense de la création passe par la régulation", elle a estimé qu'il était "incompréhensible aujourd'hui que les plateformes comme Youtube ou Facebook soient de manière générale considérées comme de simples hébergeurs, qui ne sont pas responsables pour les contenus qu'ils diffusent".
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