"Le Nouveau Muppet Show" de Disney+ se renouvelle et reste fidèle à l’original
Le show mythique n'a jamais disparu des petits et grands écrans depuis 1976 et renaît encore et toujours.
Créé en 1976 par le marionnettiste de génie britannique Jim Hanson, bonheur des émissions d’Antenne 2 du dimanche après-midi de 1977 à 1981, Le Muppet Show n’a jamais quitté les petits et grands écrans. Coproduction anglo-américaine a ses débuts, la franchise est dans le giron Disney depuis des lustres, et devient une nouvelle série diffusée sur Disney+. Le ton parodique est toujours de mise, mais la distribution des rôles n'est plus tout à fait la même.
Le changement dans la continuité
Si le premier épisode donne la part belle à Kermit la grenouille, présentateur de la série originale, il n’est plus qu’un invité au fil de ces nouveaux rendez-vous. Son rôle est désormais dévolu à son neveu Scooter, chargé de mettre en ligne sur la WebTV des Muppets leurs différentes émissions : le coaching de Miss Peggy, l’émission scientifique du professeur Bunsen assisté du débile Beaker, les recettes de cuisine du Chef suédois, ou les quizz délirants de Pépé, la crevette royale…
L’actualisation aux temps d’internet épingle ses aléas partagés par tout un chacun : téléchargements interrompus, mises à jours interminables ("J’ai 23 secondes, pas 23 jours"), connexion coupée… Un fil rouge qui ponctue la parodie des émissions aux contenus désastreux, comme on peut s’y attendre. La palme revient à Pépé la crevette à l'accent berlusconien, avec ses questions et challenges absurdes posés à des candidats dociles : irrésistible.
Seconds couteaux et invités
Le casting n’a donc pas changé, mais la distribution des rôles est différente. Le principe reste de faire tourner tout ce petit monde, mais les stars (Kermit, Fozzie, les deux grincheux), à part l’emblématique Peggy, laissent leur place à Scooter, Beaker, Pépé, Oncle Deadly, ou Berverly Plume, jusqu’alors des seconds couteaux. Ils tiennent bien la distance, avec une animation toujours au top, tout comme les voix, même si Micheline Dax et Roger Carel ne sont plus là. Le rythme soutenu est toujours de rigueur, sur une petite demi-heure par épisode.
Autrefois organisé autour d’invités prestigieux, la nouvelle série garde le principe mais ils sont réduits à une séquence ou à des apparitions récurrentes, comme Tye Diggs, Linda Cardellini, ou Seth Rogen, plus connus aux Etats-Unis qu’en France. Des stars de la cuisine apparaissent aussi aux côtés de Berverly Plume et du Chef suédois, tels que Carlina Will, Roy Choi, mais aussi Dary Prevo (Machete, icône chez Tarantino, et Robert Rodriguez), inattendu aux fourneaux…
Le Nouveau Muppet Show ne démérite pas et l’ambiance foutraque des débuts demeure, adaptée à la nouvelle donne. Disney confirme son acclimatation à un public moins conservateur, comme le démontrent ses visions sombres de The Avengers (Marvel), sa version de Black Panther (Marvel), ou la réussite de The Mandalorian (Star Wars). Disney reste fidèle toutefois à sa vocation familiale, dans les clous, pour demeurer le leader du mainstream, tout en restant dans l’air du temps.
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