Le phénomène "Stranger Things" vise le jeune public avec la BD fantastique "Erica la grande"
Les aventures surnaturelles des enfants d'Hawkins battent tous les records sur Netflix. Mais l'univers de la série est aussi disponible en BD pour le jeune public et met en lumière des personnages de la série jusqu'alors relégués au second plan.
Difficile d’être passé à côté du phénomène Stranger Things. La série surnaturelle sur les épopées d’une bande d’amis dans la ville de Hawkins explose tous les records à travers le monde. Trois jours après la sortie de sa saison 4, la série comptabilisait déjà plus de 280 millions d'heures de visionnage, se hissant comme l’un des meilleurs démarrages de contenu anglophone pour Netflix.
Mais l’empire Stranger Things s’étend aussi au jeune public à travers une saga de bandes dessinées. Moins sombres et plus légers, ces comics explorent les aventures de personnages qui n’ont pas pu être développés dans la série. Cette fois-ci, c’est la petite sœur au caractère bien trempée de Lucas Sinclair qui est à l’honneur dans Erica la grande, aux éditions Mana Books.
Nouvelle approche
Nichées entre la troisième et la quatrième saison, les aventures d’Erica naviguent entre son quotidien de préadolescente et sa passion pour le jeu de société Donjons et Dragons (D&D). Après avoir aidé à sauver Hawkins, son quotidien revient à la normale. Elle peine à trouver une équipe pour jouer à D&D, son frère Lucas est trop occupé et ses amies sont dubitatives face à ce jeu associé aux nerds. Erica arrive finalement à les convaincre de participer, mais lors d’une altercation avec l'une d'entre elles, Tanya, elles laissent s’échapper l’oiseau qui appartient à la mère de cette dernière. Les jeunes filles devront apprendre à coopérer pour réussir à rattraper le volatile.
Si l’histoire peut paraître simpliste au premier abord, elle reste rafraîchissante pour le jeune public. Erica la grande a le mérite d’aborder plusieurs thématiques propres aux préadolescents. La jeune fille devra apprendre à nuancer son caractère très directif pour vivre en groupe et laisser la place aux autres de dévoiler leurs talents. "La bande dessinée s’intéresse à l’amitié, à la confiance, au travail collaboratif", ajoute Erwan Roux responsable éditorial de Mana Books. Ainsi, l’héroïne devra à l’image de son alter ego dans D&D, faire équipe et s’appuyer sur les compétences de ses camarades pour espérer décrocher la victoire.
Entre réel et imaginaire
L’une des spécificités de la BD est le mélange entre la réalité et le monde heroic fantasy imaginé par Erica. À travers son regard, le chien de la voisine se transforme en cerbère à trois têtes, sa mère en une reine maléfique, car elle l’interrompt ses parties de D&D. Dans son monde, elle devient Erica la grande, une chevalière intrépide qui combat les forces du mal et les monstres en tout genre. "On vit à travers les yeux de l’héroïne", explique Erwan Roux. Un univers magique plein d’aventures et de rebondissements où sont plongés à leur tour les trois amis d'Erica quand elles acceptent de jouer au jeu de plateau.
Du côté du dessin, la BD rappelle les comics américains avec une cascade d’onomatopées, des dessins aux couleurs vives et une narration très dynamique. Derrière cette plume, se cache la dessinatrice Valeria Favoccia, qui a travaillé sur les bandes dessinées Doctor Who et Assassin’s Creed, épaulée par Greg Pak scénariste de titres bien connus (X-men, Hulk, Batman) ainsi que Danny Lore (The Wilds). Un trio qui a signé toute la saga Stranger Things destinée aux jeunes adultes (young adults), tout en leur offrant "une nouvelle porte d’entrée" pour découvrir différemment l’univers des enfants d'Hawkins.
"Stranger Things, Erica la Grande", D. Lore, G. Pak, V. Favoccia, D. Jackson, Mana Books, dès 10 ans, 15 euros.
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