Accusé de promouvoir la pédophilie, Netflix s'excuse et retire une affiche du film "Mignonnes" jugée choquante par le public américain
"Ce n'était ni bien, ni représentatif de ce film français récompensé au festival de Sundance", a déclaré la plateforme de streaming.
Netflix a présenté ses excuses, vendredi 21 août, après avoir été accusé par des internautes d'"hypersexualiser" des enfants dans un visuel utilisé pour promouvoir le film français Mignonnes, que la plateforme diffuse en dehors de l'Hexagone. Vivement interpellée par des internautes américains, l'entreprise a annoncé avoir retiré l'affiche controversée. Celle-ci montrait les protagonistes du film (rebaptisé Cuties sur le marché américain), des préadolescentes, en tenues moulantes et dans des poses suggestives. Et a valu à Netflix de se voir reprocher de promouvoir la pédophilie.
We're deeply sorry for the inappropriate artwork that we used for Mignonnes/Cuties. It was not OK, nor was it representative of this French film which won an award at Sundance. We’ve now updated the pictures and description.
— Netflix (@netflix) August 20, 2020
"Nous sommes profondément désolés pour le visuel inapproprié que nous avons utilisé pour Mignonne/Cuties", a fait savoir la plateforme sur les réseaux sociaux. "Ce n'était ni bien, ni représentatif de ce film français récompensé au festival de Sundance. Nous avons modifié l'affiche et la description" de l'œuvre, a ajouté Netflix.
Le visuel retenu par Netflix pour le marché américain est bien différent de celui utilisé en ce moment même en France, où le film vient de sortir en salle. On y voit les mêmes jeunes filles se promener dans la rue en lançant des confettis.
Ok so the Netflix Cuties movie.
— •°{Miggs...?} (@miggsboson) August 20, 2020
I did some research and the director is a French Senegalese Black woman who is pulls from her own experiences as an immigrant and comments on the hyper-sexualization of preadolescent girls.
But look at the original poster vs the Netflix one pic.twitter.com/JVbaa5iueG
Mignonnes, premier long-métrage de la réalisatrice Maïmouna Doucouré, dresse le portrait d'une petite Parisienne de 11 ans, tiraillée entre les règles d'une famille sénégalaise polygame et la tyrannie des réseaux sociaux. Outre le prix de la meilleure réalisation à Sundance, ce film a reçu une mention spéciale du jury international à la Berlinale.
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