"Cette troisième saison, c'est un coup au système" : plus fastueuse, plus politique, la troisième saison de "Casa de Papel" de retour sur Netflix
La troisième saison de la "Casa de Papel", la série espagnole à succès de Netflix est disponible à partir d’aujourd’hui sur la plateforme. Huit épisodes et un nouveau casse : la série a changé la vie de ses jeunes acteurs qui étaient à Paris pour le lancement.
C’était l’intrigue des deux premières saisons de la Casa de Papel, plus gros succès non-anglophone de Netflix : huit hommes et femmes s’allient sous la houlette d’un professeur brillantissime pour effectuer le casse du siècle en Espagne sans verser une goutte de sang, l’imprimerie de la monnaie d’Espagne.
Pour la troisième saison de la série, dont les huit épisodes sont disponibles vendredi 19 juillet sur la plateforme, les braqueurs millionnaires survivants rempilent et s’attaquent à la banque d’Espagne et à ses lingots. Pourquoi faire une nouvelle saison ? Même les acteurs, comme Jamie Lorente, qui incarne le bouillant Denver, se posaient la question : "Nous pensions tous que tout avait déjà été dit, explique-t-il. Pendant les deux premières saisons, mais là il fallait trouver une façon brillante de renouer avec la série."
Des symboles de la résistance à travers le monde
Cette façon brillante, c’est l’enlèvement de l’un des braqueurs. Ses ex-compagnons se réunissent pour le libérer et toujours s’en prendre au système. Avec son discours contre le monde de la finance, les héros de la Casa de Papel et leurs costumes, la salopette rouge et le masque de Salvador Dali sont devenus un symbole de résistance à travers le monde. La troisième saison enfonce le clou. Dans le premier épisode, une montgolfière largue des millions de billets de banque sur Madrid.
"Bien sûr, les héros de la série sont identifiés à la résistance, surtout dans les pays qui ont vécu des difficultés économiques, beaucoup de corruption, explique Enrique Arce, qui incarne le directeur de la fabrique de la monnaie. Les peuples veulent donner un coup de pied au système : ils ont l’impression que nous jouons ce rôle."
Cette troisième saison, c’est un coup au système. Elle est un peu plus politique. Les braqueurs ne cherchent plus à gagner par égoïsme. Ils ont une raison supérieure, sociale, qui transcende leur action.
Enrique Arceà franceinfo
Cette troisième saison est aussi plus fastueuse. Netflix a mis le paquet. On a tourné au Panama, en Thaïlande ou dans des archipels. Les acteurs restent surpris du succès de la série. Ursula Corbero qui incarne Tokyo, a sa propre théorie : "Ce qui s’exporte le plus d’Espagne, c’est le football. Tout le monde parle de Messi, du Barça. Cette série réunit tous les ingrédients du foot : une équipe, un entraîneur, le professeur, deux équipes, les bleus et les rouges, la police et la bande, un hymne bella ciao…" Huit épisodes rythmés, qui appellent déjà une suite : le tournage de la 4e saison est presque terminé.
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