La série "Uncoupled", romcom légère, suit les déboires amoureux de Neil Patrick Harris dans un New York acidulé
Nouvelle série comique signée Netflix, "Uncoupled" nous plonge dans le quotidien d'un quinquagénaire gay fraîchement célibataire. Il va tenter de construire une nouvelle vie, entre déceptions amoureuses, amitiés et rencontres, toujours plus cocasses les unes que les autres.
Michael (Neil Patrick Harris), 50 ans, est agent immobilier spécialisé dans la vente d'appartements de luxe à New York. Après 17 ans de vie commune avec son petit-ami, Colin, il se fait soudainement plaquer. "Crois-moi tu ne veux pas être gay et célibataire dans cette ville à notre âge : on est invisibles !", lui lance un ami lors d'une soirée mondaine dans Manhattan. Et pourtant, le héros va devoir s'y faire et apprendre tant bien que mal les nouveaux codes de la drague et du dating, à l'heure d'internet et des sites de rencontres.
Disponible sur la plateforme de streaming Netflix depuis le 29 juillet, cette co-création du réalisateur Darren Star (Emily in Paris, Sex and the City, Younger) et de Jeffrey Richman (Modern Family), doit beaucoup à l'interprétation de Neil Patrick Harris (How I Met Your Mother). L'interprète du personnage de Michael livre une prestation tout en charme, avec un humour léger mais pétillant et une note de sensibilité touchante.
Une impression de déjà-vu
Le scénario, rebattu mais toujours efficace, nous rappelle l'un des premiers succès de Darren Star, la série Sex and The City, en moins hétéro. La série du début des années 2000 mettait en scène les relations amoureuses et sexuelles de quatre amies new-yorkaises aisées dans un Manhattan fantasmé. Et à l'image de son reboot And Just Like That... l'an dernier, Uncoupled revient sur la pression sociale des personnes seules, du divorce et du célibat à la cinquantaine.
On retrouve donc les mêmes dialogues entre amis, les mêmes soirées huppées du New-York doré et les mêmes musiques d'ascenseur jazzy que dans Sex and The City. L'héroïne Carrie Bradshaw, trentenaire entretnant une relation tumultueuse avec un homme surnomé Mister Big, laissent leur place à Michael et son ex petit-ami Colin. Samantha devient Billy, le séducteur invétéré. Quant à l'ami galeriste d'art du héros, Stanley, il est un parfait mélange de Charlotte et Stanford Blatch. Quelques références à la série de l'époque sont aussi parfaitement assumées : les iconiques chaussures à talons Manolo Blahnik portées par Carrie ont été troquées contre une paire de d'escarpins estampillés "Sarah Jessica Parker", l'interprète de la New-Yorkaise.
Des personnages ordinaires attachants
A l'instar de Carrie, Michael est entouré d'une bande d'amis quinquas sur qui il va pouvoir compter. Uncoupled brosse ainsi des portraits touchants, bien qu'un peu clichés parfois, de ces personnages secondaires aux coeurs perdus : Billy (Emerson Brooks), le présentateur météo enchaînant les conquêtes, Stanley (Brooks Ashmanskas), le romantique déçu, Suzanne, la mère célibataire redoutant la recherche de son fils sur son père biologique, et Claire Lewis, la riche cliente New Yorkaise un peu envahissante, quittée par son mari pour une femme plus jeune. Les personnages féminins, incarnés par Tisha Campbell (Ma famille d'abord, Empire) et Marcia Gay Harden (Code Black) sont tout particulièrement pétillants. Les scènes comiques - où l'on sourit d'ailleurs plus que l'on ne rit - leur doivent beaucoup.
Uncoupled ne révolutionne pas le genre, et aborde de nombreux sujets sociétaux actuels (application de rencontre gay, envoi de dick pick (littéralement "photo de pénis"), protection contre le sida, cancer du sein masculin) sans vraiment les creuser. Sans être transcendé, on se laisse toutefois séduire par cette romcom 2.0, sorte de Sex and The City plus actuelle et inclusive et dans l'air du temps.
Uncoupled, disponible sur Netflix. Déconseillée au moins de 13 ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.