Le documentaire Netflix sur l'affaire Grégory relance les spéculations des enquêteurs amateurs sur Facebook
Près d'un mois après la sortie d'un documentaire sur l'affaire Grégory sur la plateforme Netflix, des milliers d'internautes ont rejoint les différents groupes Facebook dédiés à la recherche de la vérité sur le meurtre de l'enfant, en 1984.
Alors que l'affaire Grégory pourrait connaître un nouveau rebondissement mercredi 18 décembre avec l'examen par la Cour d'appel de Paris de la validité de la garde à vue de Murielle Bolle, l'intérêt des internautes pour ce feuilleton judiciaire est relancé depuis la première diffusion du documentaire Netflix Grégory, le 20 novembre 2019.
En un mois, les différents groupes Facebook dédiés à l'affaire ont été assaillis par de nouveaux internautes. Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé le 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans la Vologne. Depuis, l'affaire Grégory reste considérée comme l'un des dossiers les plus énigmatiques de l'histoire criminelle en France. Depuis le documentaire sur Netflix, le groupe "Affaire Grégory Villemin, une énigme vers la vérité" a par exemple gagné 2 000 membres. Le documentaire a "vraiment suscité un engouement, il y a notamment beaucoup de jeunes qui demandent à entrer dans le groupe Facebook", confirme Murielle, administratrice de l'un de ces groupes.
Des photos, des vidéos, des avis bien tranchés
En tout, une petite dizaine de groupes Facebook rassemblant parfois jusqu'à 10 000 membres permettent à des internautes passionnés par l'affaire d'échanger, de présenter leurs propres théories, voire d'enquêter sur la base des éléments connus du dossier. On y retrouve des vidéos, des photos, des montages sur lesquels certains se disent capables de trouver le coupable. "Un enfant pourrait résoudre l'affaire", assure un internaute. D'autres retracent, minute par minute, schéma à l'appui, le parcours supposé des protagonistes.
Cet engouement pour l'affaire Grégory n'est pas sans abus. "Il y a des gens qui se croient de façon péremptoire plus forts que la justice", relate Thomas, le fondateur du groupe Facebook le plus consulté sur l'affaire. Il reconnaît des "abus" comme cette internaute qui affirmait que "le fils aîné de Bernard Laroche serait en fait le fils d'Albert Villemin". Une théorie appuyée par "des comparaisons de photos, notamment une photo de baptême qu'elle avait volée sur le profil de la conjointe du deuxième enfant de Bernard Laroche".
Des enquêteurs du dimanche pour la plupart mais aussi des professionnels. L'un de ces groupes, intitulé "Bernard Laroche innoncent", a été fondé en 2011 par Jacques Corazzi, un commissaire de police chargé de l'enquête à l'époque de la disparition du petit Grégory.
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