"The Last of us", la nouvelle série post-apocalyptique de HBO adaptée d'un jeu vidéo, est bien partie pour être un succès
La série The Last of us fera-t-elle exception ? Adapter un jeu vidéo en film ou en série est un exercice périlleux. De Lara Croft Tomb Raider (2001) avec Angelina Jolie à Sonic The Hedgehog en 2020 (et son 2e volet en 2022), en passant par la série des Resident Evil, les succès sont plutôt rares. Mais The Last of us, la série adaptée du jeu vidéo sorti il y a dix ans sur Playstation est bien partie pour être un succès. Ce thriller d'aventure post-apocalyptique, qui débarque dimanche sur HBO Max aux Etats-Unis et lundi en France sur Prime Video (qui vient d'acquérir le catalogue de HBO), semble faire l'unanimité chez la critique outre-Atlantique.
Une Amérique post-apocalyptique hantée de zombies
Adaptée par l'un de ses créateurs, Neil Druckmann, et Craig Mazin (Chernobyl), l'histoire est fidèle à l'original du studio Naughty Dog et suit le duo formé par Joel, trafiquant brisé par une tragédie, et Ellie, l'adolescente qu'il doit protéger, dernier espoir d'un monde quasiment détruit par un virus (ce qui fait écho à ce que l'humanité a traversé avec le Covid-19 ces deux dernières années), où sévissent les zombies.
Les neuf épisodes se déroulent dans une Amérique post-apocalyptique, verrouillée par une dictature militaire. Joel et Ellie sont incarnés par Pedro Pascal, policier de choc de la série Narcos, qui a aussi joué dans Game of Thrones et The Mandalorian, et Bella Ramsey (Game of Thrones).
Pour HBO Max, qui vient d'annoncer une hausse de tarif aux Etats-Unis (de 14,99 à 15,99 dollars pour l'abonnement mensuel sans publicité), l'enjeu est de taille. Dans un contexte où le spectateur ne sait plus où donner de la tête tant de nouvelles séries sortent chaque semaine, la plateforme "reste clairement la référence en matière de séries originales, mais sa maison mère, Warner Bros. Discovery, est à la croisée des chemins en ce qui concerne les sommes qu'elle est prête à dépenser pour des projets", explique à l'AFP John Cassillo, analyste chez TV REV.
La série se concentre sur les personnages
"Ce qui rend un jeu vidéo divertissant ne rend pas forcément divertissant un film ou une série, et vice-versa", souligne aussi John Cassillo en relevant que la plupart des adaptations restent "coincées entre deux univers". Cette fois, selon lui, "l'histoire post-apocalyptique s'inspire d'un genre populaire, même en dehors des jeux vidéos" et celle des "personnages est convaincante".
Dans une interview au New York Times, Neil Druckmann explique que "le plus important était de garder l'âme" du jeu et les relations entre les personnages, plutôt que de mettre l'accent sur l'action et sur des séquences entières du jeu vidéo dont le "gamer" est le héros. "Ce qui fait la série, ce sont les personnages, et leurs questions philosophiques telles que : la fin justifie-t-elle les moyens ou de quelle taille est la tribu dont vous devez vous occuper", ajoute-t-il.
De nombreux autres projets d'adaptations sont en tout cas attendus, dont un nouveau Super Mario, un troisième Sonic et un Gran Turismo au cinéma, ainsi qu'une série animée Tomb Raider sur Netflix.
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